13 décembre 2009

Grands débats

Grands débats 1/4 : le postcolonial est-il déjà depassé ?, La Fabrique de l'Histoire - France Culture.
En 2005 et 2006, le grand public découvrait en effet par un grand nombre de publications l'existence d'un ensemble de théories regroupées sous le nom de "postcoloniales". Elles permettaient à certaines associations de faire le lien entre la colonisation passée et la relégation de certains quartiers dans lesquels vivent des descendants de colonisés.
Cette approche, considérée comme politisée, a empêché bien des curieux d'aller voir plus loin.

Quatre années plus tard , qu'en est-il du postcolonial ? Comment utiliser cet attirail critique construit pendant vingt-cinq ans dans les universités américaines et à côté de laquelle bien des chercheurs français sont passés ? Est-on déjà passé au post-postcolonial ?
Lire aussi :
• BLANCHARD Pascal et BANCEL Nicolas (dirigé par), Culture post-coloniale - Traces et mémoires coloniales en France 1961-2006, Mémoires, Autrement, 2006 [LMSI].
• Dossier documentaire & Bibliographie Histoire coloniale et postcoloniale, Approches Cultures & Territoires.
• Dossier documentaire & Bibliographie Colonialisme, Monde en Question.

Grands débats 2/4 : pourquoi rendre l'histoire-géographie optionnelle en terminale S ?, La Fabrique de l'Histoire - France Culture.
La Fabrique de l'histoire s'arrête ce matin sur l'appel lancé il y a deux semaines par l'Association des Professeurs d'Histoire-Géographie et relayée par une pétition d'historiens samedi dernier dans le Journal du Dimanche. Dans la réforme du lycée voulue par le ministère de l'Education Nationale, des matières traditionnelles sont en effet redistribuées entre la seconde, la première et la terminale. L’idée gouvernementale est donc de supprimer l’enseignement obligatoire d’histoire géographie en terminale S, de le rendre optionnel et de le renforcer en première. Et parallèlement de renforcer l’histoire/géo en classe littéraire pour redonner du lustre à cette filière de plus en plus abandonnée par les bons élèves.

C’est contre cela qu’une pétition menée par les historiens Serge Bernstein, Pierre Milza ou Jean-Pierre Azema a été publiée ce week-end dans le JDD et a reçu le soutien de personnalités et de femmes et d’hommes politiques de gauche comme de droite.
Ils en appellent au rapport particulier que la nation et son école entretiennent avec l'histoire et la géographie et n'imaginent pas que des scientifiques puissent se passer des sciences de l'espace et du temps.
Lire aussi :
• DE COCK Laurence, MADELINE Fanny, OFFENSTADT Nicolas et WAHNICH Sophie (sous la direction de), Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France, Agone, 2008.
• DE COCK Laurence et PICARD Emmanuelle (sous la direction de), La Fabrique scolaire de l’histoire, Agone, 2009 [Académie de Versailles - Approches Cultures & Territoires - Journal d'école - LDH-Toulon - l'Humanité].
CITRON Suzanne, Préface : Un parcours singulier dans la fabrique scolaire, Agone, 2009.
• TIBERJ Vincent, La crispation hexagonale, Plon, 2008 [Télécharger].
• Dossier documentaire & Bibliographie Nationalisme, Monde en Question.

Grands débats 3/4 : que peuvent apporter les romans à l’Histoire ?, La Fabrique de l'Histoire - France Culture.
La rentrée littéraire de septembre a été marquée, d'après la critique, par un nombre plus important qu'auparavant de romans à trame historique : "Démon" de Thierry Hesse, "Jan Karski" de Yannick Haenel, "Des hommes " de Laurent Mauvignier ou "Les sentinelles " de Bruno Tessarech ont - à des titres différents - été remarqués pour leur traitement de l'histoire, différent de celui des historiens.

Que disent donc les romanciers que ne disent pas les historiens ? Pourquoi sent-on parfois une réticence de certains universitaires en face de cette manière de traiter du passé ?

Grands débats 4/4 : historiens et réalisateurs face aux documentaires historiques, La Fabrique de l'Histoire - France Culture.
La diffusion de la série documentaire à succès "Apocalypse" a poussé des historiens à protester contre certains procédés mis en œuvre (colorisation, sonorisation, voix off...) par les réalisateurs. Ce débat faisait suite à d'autres , dans lesquels les historiens professionnels avaient été traités de "gardiens du temple" historiques : "l'Apocalypse" de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, Vraie Jeanne, Fausse Jeanne" de Martin Meissonnier, "9-3, histoires d'un territoire" de Yamina Benguigui...
Que se passe-t-il donc entre universitaires et gens de télévision ? Pourquoi des accrochages si fréquents ? Pourquoi les historiens eux-mêmes ne participent-ils pas plus à des œuvres audiovisuelles ?

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