3 février 2009

Montée de l'extrême droite en Israël

"Où va la société israélienne ?" interrogeait Jean-Yves Camus le 16 Juin 2008 (Allocution prononcée dans le cadre du colloque organisé par la Fondation Res Publica sous la présidence de Jean-Pierre Chevènement). Tous les observateurs, en Israël ou à l'étranger, signalent une montée de la droite et de l'extrême droite raciste après la guerre de Gaza.
Israël : ''la montée de figures extrêmistes et racistes telles qu'Avigdor Lieberman risque d'alimenter les critiques contre Israël à travers le monde'' a estimé mardi le ministre des Affaires sociales Itzhak Herzog lors du colloque de Herzliya. Des propos tenus au lendemain de la publication d'un sondage créditant d'un score record le parti de la droite radicale Israël Beitenou.
Publié par Guysen International.


19/01/2009, La trêve enclenche une féroce bataille électorale en Israël, AFPS.
Avant le cessez-le-feu, tous les sondages donnaient comme grand favori le Likoud mené par Benjamin Netanyahu, un ancien Premier ministre. Ce parti qui dispose de 12 députés sur 120 devrait plus que doubler le nombre de ses parlementaires. Les sondages prévoient également une percée du parti d’extrême droite, Israël Beitenou, dirigé par le député d’opposition Avigdor Lieberman, partisan déclaré de la manière forte. « Le peuple est fort, les habitants du sud d’Israël ont fait preuve de leur résistance aux tirs de roquettes, seul le gouvernement empêche l’armée d’achever le travail », a affirmé M. Lieberman. Le Shass, le principal parti ultraorthodoxe, membre de la coalition actuelle, qui est prêt à nouer une alliance avec le Likoud, a également adopté une ligne « dure ». Son représentant au cabinet de sécurité, Eli Yishaï, ministre du Commerce et de l’Industrie, a ainsi voté contre le cessez-le-feu.


21/01/2009, Avigdor Lieberman, le gagnant de l’opération Plomb durci ?, Affaires-strategiques.
Mais au final, le vrai vainqueur des événements récents pourrait bien être le dirigeant de Israel Betainu, Avigdor Liberman ; dont la formation devrait sortir très renforcée du prochain scrutin. Libermann, à droite, donne l’impression d’être un homme de conviction. Il est à l’origine de l’interdiction faite à deux partis arabes de participer aux prochaines élections, décision populaire dans l’électorat juif parce qu’elle apparaît comme une sanction du manque de loyauté des députés arabes envers l’Etat. Il est crédité d’une constance unique dans les appels qu’il fait depuis longtemps pour appeler à l’emploi de la « manière forte » contre le Hamas, ce qui lui vaut d’avoir gagné en popularité dans la zone sud-ouest du pays, là où tombent les roquettes du Hamas. Enfin, il semble avoir réussi à élargir son audience au-delà du public des immigrants russes qui constituait sa cible originelle.


21/01/2009, Raam Tal et et Balad au coeur de la polémique, Guysen International.
Alors que la classe politique israélienne a officiellement lancé la campagne des législatives, un recours en justice déposé contre la participation de certains partis arabes occupe la Une de tous les médias. Ram Tal et Balad seraient accusés d’encourager et de soutenir des discours de haine à l’encontre des intérêts israéliens.
[...]
La Commission Centrale Electorale de la Knesset, composée notamment d’Avigdor Lieberman, le leader de la droite russophone Israël Beitenou, a interdit à ces partis de se présenter au scrutin du 10 février. Raison invoquée : le soutien des discours de haine prôné par les groupes terroristes. Depuis, la Cour Suprême a été saisie du dossier.

« La question est de savoir si ces partis soutiennent le terrorisme, et j’espère que la Cour suprême respectera la décision prise par la commission électorale, ces organisations terroristes doivent être mises dehors » a indiqué Avigdor Lieberman.

« C’est un paradoxe qu’AvigdorLieberman qui représente la droite ultra-nationaliste et qui déverse quotidiennement sa haine peut se présenter au Parlement alors que nous demandons l’égalité pour tous les citoyens. Mais ceci n’est pas une vraie démocratie, on nous empêche de se présenter au Parlement » a déclaré Jamal Zahalka, du Parti Balad.


23/01/2009, Israël: l'opposition de droite récolte les fruits de l'offensive à Gaza, AFP-Yahoo! Actualités.
Israël Beitenou, créé par des originaires d'ex-URSS et dirigé par le député Avigdor Lieberman, partisan déclaré de la manière forte, est crédité d'une quinzaine de sièges contre 11 dans la présente législature. Kadima est crédité de 25 sièges contre 29. Les travaillistes (centre-gauche) obtiendraient environ 16 mandats contre 19 actuellement. Les médias ont d'ores et déjà intronisé M. Netanyahu Premier ministre. "Vers un gouvernement Netanyahu-Lieberman" titrait ainsi le Maariv alors que le Yediot affirmait qu'Israël "serre les rangs à droite".


26/01/2009, La guerre de Gaza profite à Nétanyahou et à la droite, Libération.
Le retour des questions de sécurité au premier plan, suite à l’opération «Plomb durci» contre le Hamas dans la bande de Gaza, bénéficie au Likoud de Nétanyahou, en tête dans les sondages depuis plusieurs mois, et à la formation d’extrême droite Israël Beitenou (Israël notre maison) d’Avigdor Lieberman. Ces deux partis accusent le Premier ministre sortant, Ehud Olmert, le ministre de la Défense, Ehud Barak, candidat des travaillistes, et la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, candidate du parti centriste Kadima, de ne pas avoir «fini le travail à Gaza». Ils dénoncent «l’arrêt prématuré» de l’opération Plomb durci qui s’est soldée selon eux par un semi-échec car elle n’a pas fait chuter le Hamas.
[...]
Les médias ont d’ores et déjà intronisé Nétanyahou Premier ministre. «Vers un gouvernement Nétanyahou-Lieberman», titrait ainsi le week-end dernier Maariv, alors que Yédiot Aharonot affirmait qu’Israël «serre les rangs à droite».


29/01/2009, Israël/ le Parti travailliste relégué en quatrième position, selon un sondage, AP-Yahoo! Actualités.
A moins de deux semaines des élections générales en Israël, un sondage publié jeudi a fait l'effet d'un coup de tonnerre: le Parti travailliste, longtemps pilier du paysage politique, était relégué en quatrième position dans les intentions de vote, derrière le Likoud (droite), Kadima (centre) et un parti anti-arabe.

En vue du scrutin du 10 février, le Likoud (opposition de droite) de Benyamin Nétanyahou était crédité de 28 sièges à la Knesset (Parlement israélien) et devançait le parti au pouvoir, Kadima (centre), de la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, crédité de 25 sièges.

La surprise est venue du parti Yisrael Beitenu, dirigé par Avigdor Lieberman, homme politique connu pour ses positions anti-arabes. Cette formation radicale décrocherait 15 sièges, juste devant le Parti travailliste du ministre de la Défense Ehoud Barak, en quatrième position avec seulement 14 sièges (contre 19 actuellement).


02/02/2009,La colonisation israélienne se poursuit, quels que soient les gouvernements [Benyamin Nétanyahou], Le Monde.
Le quotidien Haaretz a révélé, dimanche 1er février, que 200 millions de shekels (40 millions d'euros) ont été investis au cours des deux dernières années pour viabiliser une partie de la zone E1 d'une superficie de 12 hectares. Il s'agit d'opérer la jonction entre la colonie de Maale Adumim (35 000 habitants) et Jérusalem et d'empêcher toute partition de la ville. Près de 200 000 colons ont déjà élu domicile dans le chapelet d'implantations qui entourent l'est de Jérusalem.

Depuis un rapport officiel de 2005 sur les colonies "sauvages" et la nécessité d'y mettre un terme, il était déjà connu que la plupart d'entre elles étaient établies sur des terres palestiniennes. Aujourd'hui, on apprend qu'environ 75 % des 120 implantations de Cisjordanie "ont été construites sans aucun permis ou en violation totale de ceux qui ont été délivrés et que dans plus de trente d'entre elles, bon nombre de bâtiments ont été édifiés sur des terres privées appartenant à des Palestiniens".

Ce constat émane d'un autre rapport officiel rédigé par le général Baruch Spiegel, après une longue enquête, à la demande du ministre de la défense de l'époque, Shaul Mofaz. Son contenu, considéré comme de la "dynamite politique", est resté secret. Ehoud Barak, actuel ministre de la défense, a refusé de le publier, estimant qu'il pouvait "représenter un danger pour la sécurité de l'Etat et causer du tort aux relations internationales d'Israël". Révélé, vendredi 30 janvier, par le quotidien Haaretz, ce rapport démontre "qu'il y a eu une violation systématique des lois internationales et du droit de propriété des Palestiniens", affirme Michael Sfard, avocat de Yesh Din, une organisation israélienne de défense des droits de l'homme.

Il estime qu'à partir de ces données officielles, les personnes spoliées pourront désormais saisir la justice nationale, voire les tribunaux internationaux, pour faire valoir leurs droits. Ce document officiel "jette une lumière crue sur les déclarations pacifiques d'Israël et sur la position officielle selon laquelle les colonies ont été créées en accord avec les normes internationales et dans le respect de la propriété privée", écrit Haaretz dans un éditorial.


02/02/2009, Israël : l'extrême droite au plus haut, AFP-Le Figaro.
Le parti israélien d'extrême-droite Israël Beitenou, dirigé par le député d'opposition Avigdor Lieberman, est crédité d'un score record par un sondage rendu public aujourd'hui, à huit jours des élections législatives.

Israël Beitenou obtiendrait 18 députés sur 120 contre 11 dans le parlement sortant et deviendrait ainsi le troisième parti du pays, selon ce sondage de la télévision publique. Lors d'un précédent sondage rendu public la semaine dernière par la télévision publique, le parti d'Avigdor Lieberman était crédité de 16 mandats.

Le Likoud, le grand parti de l'opposition de droite mené par Benjamin Netanyahu, qui a déjà été Premier ministre entre 1996 et 1999, se maintient à 28 mandats contre 12.
Le parti de centre droit au pouvoir Kadima, dirigé par la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, obtiendrait 23 sièges contre 29 actuellement.

Les travaillistes, conduits par le ministre de la Défense Ehud Barak, devraient se contenter de 17 députés contre 19 actuellement.


02/02/2009, En Israël, la droite monte et les coups bas pleuvent, Libération.
«Il n’y a pas de débats d’idées, tout tourne autour de la personnalité des candidats», commente Gideon Doron, professeur de sciences politiques à Tel-Aviv. «De toute façon, les Israéliens n’ont pas la tête à cette campagne. Ils pensaient que Livni parviendrait à former une coalition après la démission d’Olmert, pas qu’on aurait des élections anticipées. Ensuite il y a eu Gaza : avec des problèmes de sécurité de cette envergure, tout le reste passe au second plan. La seule question devient : qui est le plus à même de me protéger ? C’est la préoccupation actuelle des Israéliens, pas les élections», ajoute-t-il.


03/02/2009, Un parti ultranationaliste israélien perce dans les sondages [Avigdor Lieberman], Le Monde.
Est-ce une conséquence de la guerre contre le Hamas ou la traduction d'un courant radical de droite au sein de la société israélienne ? Toujours est-il qu'un nom est sur toutes les lèvres à moins d'une semaine du scrutin du 10 février : celui d'Avigdor Lieberman. A tel point que, selon les sondages, son parti, Israel Beitenou ("Israël, notre maison"), pourrait devenir la troisième formation de l'Etat juif, devançant les travaillistes. "Si cela continue, ce sera la plus grosse surprise des élections", prédit Rafti Smith, directeur de l'institut de sondages du même nom. Fort de seulement trois députés en 2005, puis onze lors de la dernière législature, Israel Beitenou pourrait conquérir au moins seize sièges et devenir un allié exigeant du Likoud en cas de victoire de Benyamin Nétanyahou, le favori de cette consultation.


03/02/2009, Le russophone Avigdor Lieberman devient un joueur incontournable en Israël, AgoraVox - Yahoo! Actualités.
L'intervention musclée à Gaza aura laissé sur le carreau les membres du gouvernement qui briguent les suffrages de la prochaine élection. Le Kadima (centre droit) de la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, accuse un retard. Le parti travailliste d’Ehud Barak peine à se détacher dans les sondages. L’ancien ministre des Finances, Benjamin Netanyahu, chef du Likoud, serait celui qui récolterait les fruits de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.


03/02/2009, Scrutin à haut risque à Umm al Fahm, Affaires-strategiques.
Voilà une provocation inutile autant que dangereuse : l’homme le plus à droite de l’échiquier politique israélien, Baruch Marzel, disciple de feu le rabbin Meir Kahane, sera chargé de la supervision du dépouillement des bulletins de vote, dans un bureau de la ville arabe de Umm al Fahm, bastion des fondamentalistes du Mouvement Islamique du Nord.


Lire aussi :
• La politique israélienne, ça marche comment ?, Guysen International.
• Élections 2009, Guysen International.
• Observatoire des élections israéliennes, Affaires-strategiques.

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