12 mars 2009

Propagande sioniste du CRIF

Le CRIF : Un sale boulot pour les juifs français

Le CRIF vient encore une fois de tenir son devenu incontournable dîner. Il se permet aujourd'hui d'éliminer les partis politiques qui lui déplaisent parce qu'ils ne soutiennent pas inconditionnellement la politique israélienne. Sans doute cela signifie-t-il pour lui qu'ils sont antisémites, ou soutiennent des antisémites. Il est atterrant d'entendre les commentaires sur ces exclusions par la plupart des media et certains élus, qui viennent confirmer l'importance de l'événement. Il faut absolument en être sinon on est un paria antisémite.

Fonctionnant en véritable groupe de pression en France au service du gouvernement israélien et de son armée (ne participe-t-il pas régulièrement à des galas chargés d'honorer et de financer cette armée?), le CRIF passe donc ses messages politiques, et presque toute la presse les relaie allègrement. La France entière les reçoit... mais surtout le gouvernement français prend position publiquement et s'aligne.

Les messages du CRIF pour l'année 2009, l'année Gaza :

1 – la France doit être placée sous le signe de l'antisémitisme qui monte

Monsieur Prasquier, celui là même qui a osé affirmer, lors d'une manifestation de soutien à l'opération israélienne à Gaza, que 95% des juifs de France soutenaient ce massacre - une phrase considérée comme franchement antisémite par Jean François Khan dans Marianne -, n'est pas gêné de parler d'une «explosion de haine d'une virulence alarmante» lors des manifestations de soutien à la population de Gaza. Ainsi il ressort la vieille bonne carte, le Joker qui sert à faire taire sur Gaza.

S'il est vrai, problématique et dangereux que des pics d'actes ou propos antisémites sont constatés à chaque opération meurtrière de l'armée israélienne contre les Palestiniens de Cisjordanie ou de Gaza, le CRIF et ses présidents successifs depuis 2000 devraient cependant s'interroger sur leur rôle actif dans l'assimilation de tous les juifs français avec la politique israélienne d'aujourd'hui, d'occupation de colonisation, de blocus et de crimes de guerre ainsi que de violations des droits humains. Assimilation qui marche aux yeux de certains, les plus fragiles et les moins construits politiquement et qui favorise les passages à l'acte antisémites au lieu de l'action politique requise.

A l'inverse, il faut rappeler le rôle exemplaire du collectif national des associations pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens comme des innombrables collectifs de Province qui ont organisé et conduit dans toute la France les manifestations politiques contre l'opération israélienne sur la Bande de Gaza. Les communiqués et appels aux manifestations, les mots d'ordres et des services d'ordre qui ont fonctionné avec la règle qu'aucun slogan raciste ne serait admis. Même si le service d'ordre parisien a été débordé par le nombre incroyable de participants dans la première manifestation, il s'est renforcé dès la seconde et a travaillé avec deux lignes rouges : pas de fascistes dans nos manifestations et pas de racisme d'aucune sorte. C'est ainsi qu'il a sorti de force plusieurs groupes répondant à l'un ou l'autre de ces deux critères (ou aux deux) des manifestations où ils tentaient d'entrer.

Monsieur Prasquier parle de haine dans ces manifestations. Non, il n'y avait pas de haine, mais une immense colère contre la violence sans limite, «sauvage» selon le terme recommandé par Tsipi Livni pour l'action de ses soldats. Oui, c'est la colère, et aussi une immense douleur devant le sort des habitants de Gaza livrés aux criminels de guerre par nos dirigeants politiques et que nous étions, nous la société civile, des millions dans le monde à défendre, exigeant que les crimes soient punis. Et cette colère n'est pas près de se calmer, pas avant que les criminels de guerre ne soient présentés à La Haye. N'en déplaise au CRIF. La haine, nous l'avons vue dans les bombardements au phosphore de Gaza, sur les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte, entendue dans les propos des dirigeants israéliens et les commentaires d'une grande partie de la presse et même, de certains soi-disant intellectuels de gauche en Israël.

Car en réalité le CRIF et Monsieur Prasquier ont un problème : leur minable et pathétique tactique d'allumage du contre-feu «antisémitisme» pour faire oublier Gaza, si elle marche avec une certaine classe politique, qui simule la sympathie - en grinçant des dents parfois, mais alliances et stratégies néo libérales ont leurs exigences ; et effectivement pour ceux là il faudrait faire oublier Gaza et mettre au pas les Palestiniens en les obligeant à accepter l'inacceptable, comme ils tentent de le faire ici en France-, elle n'a aucune chance de prendre sur la société civile qu'elle irrite gravement et qui ne renonce pas à défendre les droits que les pouvoirs attaquent là bas comme ici.

Cette tactique est encore une fois calquée sur celle des gouvernements israéliens : comme en 2002 Sharon avait appelé à l'émigration des juifs français victimes de l'antisémitisme, aujourd'hui l'une des 5 exigences de Lieberman pour accepter la coalition avec Netanyaou et/ou Livni est la création d'un cabinet gouvernemental chargé de l'intégration de l'immigration juive qui ne manquera pas d'arriver d'Europe et d'Amérique en raison de la poussée d'antisémitisme que l'on sait. Exigence acceptée d'ailleurs par les deux leaders politiques !

Pourtant la tentative est perdu d'avance, seuls les convaincus le seront, et nous ne marcherons pas dans la combine, c'est peut-être cela que Monsieur Prasquier appelle l'antisémitisme : le refus de se taire sur Gaza et la Palestine, quoiqu'il arrive. Et le refus de céder au chantage obscène. Si l'antisémitisme se développe en France ce sera grâce au CRIF et à Monsieur Prasquier et à leur tactique du gendarme, et aussi grâce à ces nombreux média larbins des petits chefs. Nous nous resterons du côté des droits et des opprimés, contre l'injustice, et la barbarie. Mais il est clair que Monsieur Prasquier et le CRIF ne font pas le pari de la société civile et du droit, mais celui du pouvoir et de la force.

2 - La France ne doit pas aller à Genève

Prasquier a utilisé, lui, l'expression israélienne consacrée pour désigner le quatrième Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des nations unies qui se tiendra à Genève en Avril. Il l'a appelé comme le gouvernement israélien et ses soutiens : «Durban 2» , afin de clairement l'aligner sur le premier qui s'était tenu à Durban en août 2001 au moment de la seconde Intifada.

Dans le forum des ONG parallèle à ce conseil de représentants des Etats, des propos antisémites avaient été tenus. Et l'amalgame avait été fait par Israël entre ce qui avait circulé du fait de certaines ONG, et les recommandations officielles du Conseil des droits de l'homme, afin de les couvrir d'opprobre. Car ces recommandations parfaitement honorables avaient, très timidement, remarqué que la situation des Palestiniens des Territoires Occupés méritait l'attention, tout en prenant soin de rappeler la nécessaire garantie de Sécurité pour Israël. Mais en 2001 c' était déjà trop pour Israël, et la campagne anti Durban a servi à baîllonner toutes les critiques sur l'occupation et la colonisation et leur illégalité, sur les assassinats ciblés, les meurtres de civils, les emprisonnements sans jugement ... la liste serait trop longue.

Ainsi, il faut donc se débarrasser de cette conférence: une véritable conquête pour les peuples, une organisation de l'ONU qui repère sur tous les continents les violations des droits humains et le racisme, qui fait des recommandations à chaque Etat, et qui mesure de session en session l'avancement des situations. Tout cela se fera sans Israël bien sûr, sans le Canada qui a déjà cédé à l'intimidation, sans les Etats-Unis qui viennent de se retirer, et sans doute sans la France a pratiquement annoncé Monsieur Fillon, au dîner du CRIF.

De même Israël fait partie des sept Etats avec les Etats- Unis et la Chine qui se sont opposés à la création de la Cour Pénale Internationale. Hors de question d'avoir à rendre des comptes à quiconque, Israël se situe aujourd'hui dans l'exception, au dessus des lois et critiques. Normal, tout ce qu'il peut faire il le fait pour sa survie, c'est cet obsédant discours qu'il insuffle aux israéliens et à l'étranger. Tout acte ne se justifie-t-il pas par cette raison absolue et immanente de la survie? Et là quel tribunal ou quelle conférence internationale pourrait avoir quelque chose à dire? Il est important de mesurer à quel point ce concept est intégré jusque dans l'inconscient israélien, comme un «mantra», au point même que devant chaque «crise» - et la métaphore médicale prend ici tout son sens -, les journalistes et «intellectuels» israéliens reproduisent presque mot à mot leur partition pour soutenir l'insoutenable.

Pour la société civile française, et particulièrement pour les associations oeuvrant pour une paix fondée sur le droit entre Palestiniens et Israéliens, la participation à Genève en Avril comporte un double enjeu :

  • exiger la condamnation des violations des droits humains par Israël dans les Territoires Occupés et à Gaza, ainsi que de ses pratiques légales discriminantes à l'égard de ses citoyens d'origine palestinienne ;
  • l'exiger ensemble, français de toutes origines, en même temps que nous réaffirmerons notre violente répulsion contre toute forme de racisme.


Parce que ce racisme, outre qu'il est totalement étranger à notre action et notre conception du monde, est un double piège : il veut transformer le conflit et ses enjeux de politiques en ethniques et religieux ; et du coup délégitimer un des combats contemporains les plus justes : celui de la reconnaissance des droits des palestiniens bafoués depuis plus de 60 ans. Et cela c'est le rêve du CRIF et d'Israël.

Michèle Sibony
4 mars 2009
Publié par UJFP.

Le CRIF, le ministère de l'Intérieur et notre Président de la République (lettre ouverte)

Lettre ouverte à Madame Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales.

J’apprends aujourd’hui, dans une dépêche de Reuters reprise par lemonde.fr (02.03.09 à 17h51) que le ministère de l’Intérieur travaille avec le CRIF pour établir des statistiques mensuelles des actes de l’antisémitisme.

Je suis athée. Je suis un démocrate convaincu. Je suis contre toute forme de racisme et de ségrégation, y compris et entre autre contre le racisme anti-Juif ; il n’y a pas un racisme meilleur que l’autre ni plus supportable que l’autre :

Préambule de la Constitution française : Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004.

Article premier de la déclaration des droits de l’homme de 1789 : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Article 2 de la déclaration universelle des droits de l’homme : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

En d’autres termes, les droits de l’homme sont à la fois français et universels ou ils ne sont pas.

Or le CRIF dans la définition de ses objectifs telle qu’elle figure sur son site Internet, place en deuxième position « l’affirmation de sa solidarité envers Israël ». Et, comme tout le monde le sait, l’État d’Israël est fondé sur un concept de citoyenneté à étages ou à degrés qui différencie les personnes par l’appartenance raciale et/ou religieuse.

La collaboration de votre ministère, de l’Exécutif français avec le CRIF est donc contraire aux valeurs françaises républicaines :

- Ou bien on considère que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits »
- Ou bien on considère que cela ne s’applique pas à certains humains, aux Palestiniens, nés en Palestine et descendants depuis plusieurs siècles de parents palestiniens.

Et vous, Madame la ministre de l’Intérieur où vous situez-vous ? Plus près de la République Française ou plus près du CRIF ?

D’une façon générale, y aurait-il un milieu acceptable où à la fois on peut être pour l’égalité universelle de tous les êtres humains et aussi pour la gradation des droits naturels des humains sur la base de la race et/ou de la religion ?

Votre ministère a dans un passé récent initié les procédures qui ont abouti à la déchéance de la nationalité française d’un citoyen de culte musulman de Lyon au motif qu’il avait considéré que selon lui, le Coran ne conçoit pas d’égalité entre les femmes et les hommes. Par analogie, quand pensez-vous déclarer illégale l’existence du CRIF qui admet l’inégalité des êtres humains, au moins ceux sous administration israélienne ?

Quand envisagez-vous de déchoir de la nationalité française les Français qui soutiennent l’inégalité de statut entre les Arabes et les Juifs en terre de Palestine ? Je parle des responsables du CRIF ?

Ou bien voulez-vous vendre en contrebande à la population française une idéologie basée sur l’inégalité des Français, à l’image de ce qui se fait en Israël dont vous soutenez le suppôt officiel en France, le CRIF ?

Le discours sur la démocratie et sur l’égalité des êtres humains sont-ils des attrape-nigauds qui maquillent les vieux démons de la France : l’esclavagisme, le colonialisme, l’impérialisme, habillés d’oripeaux plus récents ?

Sinon comment interpréter la collaboration entre votre ministère et cette organisation raciste pour établir des statistiques sociologiques ?

- Par la nécessaire rigueur scientifique des calculs ?
- Par l’objectivité des participants ?
- Pour truquer les chiffres entre complices consensuels ?

Je ne crois pas.

J’ai fait des études scientifiques poussées en statistiques : maths-sup, premier cycle de l’Institut Polytechnique de Kiev, École Pratique des Hautes Études en psychologie expérimentale. Je considère la méthode utilisée par le ministère de l’Intérieur comme inadéquate et partisane. Et j’aurais des propositions et des suggestions : Comment différencier l’anti-sionisme légitime des Français imbus des valeurs françaises républicaines les plus élevées des actes vraiment racistes ?

On peut être contre le Juif Enrico Macias parce qu’il fut un raciste de l’OAS en Algérie, parce qu’il est un raciste en France où il manifestait en faveur de l’État d’Israël au moment où ce pays se faisait condamner par l’assemblée Générale de l’ONU pour crimes de guerre.

Oui, on a le droit et le devoir d’être contre certains Juifs. Pas parce qu’ils sont Juifs, mais pour ce qu’ils font et disent.

Par exemple Monsieur Kouchner a eu des manquements déontologiques dans l’exercice de sa fonction et il a été stigmatisé par l’écrivain Pierre Péan. Mais Monsieur Kouchner a commis la bassesse de se défendre en attaquant l’écrivain d’anti-sémitisme : c’est bas. À suivre ce raisonnement, une personne d’origine juive peut commettre tous les écarts, on ne peut plus ni la critiquer ni la faire juger ni la condamner : on retrouve la citoyenneté à étages avec certains Français plus français que d’autres.

Ma première suggestion est donc d’associer équitablement toutes les composantes sociologiques de la Nation française au travail du ministère de l’Intérieur pur différencier les légitimes actes contre le sionisme des actes purement anti-Juifs : il faut faire appel à des associations issues de tous les cultes et de toutes les origines, réellement représentatives (pas des fantoches fabriqués, puis choisis par le ministère de l’Intérieur).

Pourquoi seulement le CRIF ? Pourquoi ne pas travailler ces statistiques avec aussi des associations juives anti-sionistes ? Pourquoi pas des associations chrétiennes ? pourquoi pas des association musulmanes ?

Un aréopage de telles associations serait plus objectif que le seul CRIF militant raciste pour distinguer les manifestations de l’anti-sionisme de l’antisémitisme véritable. Poussé par son idéologie sioniste, le CRIF identifie systématiquement le sionisme avec la judaïté. Or cela est totalement faux. En agissant ainsi, il se comporte, toutes choses égales par ailleurs, comme les fascistes italiens qui se présentaient comme les uniques et définitifs représentants de la latinité ou comme les Nazis allemands qui se trouvaient être les seuls représentants éternels de la germanité. Le sionisme est une idéologie marquée par son époque révolue, par les courants politiques du siècle dernier imbu de colonialisme. Si le sionisme représentait la judaïté, la majorité des Juifs du monde entier se seraient installés en Israël ; or on y trouve une minorité très minoritaire de Juifs : en pratique, le bluff sioniste ne marche pas et les sioniste du CRIF se limitent à engager des Juifs Français démoralisés pour une raison ou une autre à aller refaire leur vie ailleurs en commettant des crimes de guerres comme ceux condamnés par l’ONU.

Ma deuxième suggestion est que ce centre de mesure du racisme anti-Juif se consacre avec la même rigueur à la mesure du racisme anti-noir, anti-musulman, anti-Arabe, anti-Asiatique.

On sait bien que le vrai racisme en France et le plus répandu et le plus efficient économiquement, culturellement et politiquement, c’est le racisme anti-Arabes et anti-Musulmans. Justement parce que ces deux formes de racisme se trouvent à la confluence de la nécessité de défendre Israël et de la nécessité de faire survivre les anciennes idéologies prédatrices que l’on croirait d’un temps historique français révolu.

Si le gouvernement est sincère dans sa volonté de faire disparaître la ségrégation et le racisme, il ne ferait pas de distinction entre le racisme acceptable et le racisme inacceptable. Il mettrait le paquet « tous azimuts ».

Je suggère que les mêmes récepteurs d’actes racistes, les mêmes critères de définition soient retenus pour toutes les formes de racisme dans tous les secteurs de la société où ces phénomènes risquent d’apparaître. C’est là une précision relative à ma deuxième suggestion.

La troisième suggestion intéresse tout le gouvernement.

Ce soir lundi 2 mars, le Président de la République s’est rendu au dîner du CRIF et cela donne un poids particulier à cette lettre ouverte :

Monsieur Sarkozy, alors qu’il était candidat pour la magistrature suprême avait annoncé publiquement son ascendance partiellement juive. Il a aussi expliqué qu’il était partiellement un nouveau Français. Cela ouvrait la voie à quelques questions.

Allait-il agir pour une plus grande égalité réelle d’autres Français nouveaux, plus anciens que lui : les Sénégalais sous administration française avant la ville de Lille et la Corse, les Algériens avant les Savoyards, les Marocains, les Tunisiens avant Nice ? Ou bien allait-il se consacrer à récupérer les électeurs du Front National et à les garder ?

Autre question politique obligatoire :

Monsieur le Président de la République française se positionnait-il comme un pro-sioniste ou comme un anti-sioniste attaché aux valeurs républicaines universelles d’égalité de tous les êtres humains ? Et s’il se déclarait comme un « ami d’Israël », c’est-à-dire un ami de la nationalité à degrés ou à étages, comment allait-il gérer l’existence normale en France de Français attachés aux valeurs républicaines et anti-sionistes ?

Selon la Constitution française, le candidat à la présidence de la République est le candidat d’un parti ou d’une alliance de partis qui font campagne pour lui. Mais une fois élu, il devient le président de tous les Français.

Mais si l’on considère une partie des Français comme moins Français que d’autres, peut-on encore parler de « Président de la France » ? De « Président de tous les Français » ? À moins de nous expliquer autrement que par des déclarations péremptoires comment les valeurs de la France républicaines et les valeurs racistes fondatrices d’Israël peuvent être amies.

Pour le Président de la France, il ne doit plus y avoir ni de « Français-Gaulois » ni de Français Juifs, ni de Français d’Outre-mer, ni de Français Noirs africains, ni de Français Arabes, ni de Français Asiatiques. La France est un État né sur la base d’une population qui lors d’un époque de prédation internationale s’est ouverte au monde, elle est devenue un empire, puis elle est devenue un État basé sur des concepts : « est Français quiconque a la nationalité française » avait dit Monsieur Chevènement, alors ministre de l’Intérieur et c’était tellement juste !

Donc jouer avec le soutien au sionisme et la chasse exagérée aux terroristes islamiques intégristes peut mener à des dérives très graves : récemment, après une tentative de voyage à Gaza, j’ai été convoqué pour une audition par votre service anti-terroristes islamiques intégristes ; or je suis notoirement athée ! Alors si le ridicule pouvait tuer… votre DST se serait volatilisée !

Ou bien envisage-t-on de me déchoir de ma nationalité française pour cause de trop grand attachement aux valeurs républicaines françaises, moi dont les ancêtres sont sous administration française bien avant ceux de mon Président de la République ?

Madame la ministre de l’Intérieur, la situation des calendriers politiques US et Français font que Bush, le consommateur averti de bretzels qui donnent le vertige alcoolique est parti alors que nos futures élections présidentielles ne viendront qu’en 2012. Si Bush était encore là, il aurait pu adopter votre nouveau concept sioniste de « terroriste islamiste intégriste athée ». Mais là, je vous conseille plutôt de tourner la page et de penser à suggérer à votre gouvernement d’appliquer sérieusement les véritables valeurs françaises – et c’est là ma dernière suggestion :

La richesse d’un pays ce n’est ni ses minerais, ni son capital financier, ce sont les hommes qui le composent, leur santé, leur niveau d’instruction, leur participation à la vie publique. Or la France est riche de plus de 60 millions de personnes et parmi elles beaucoup ont une santé insatisfaisante, un logement insalubre, et un niveau d’instruction insuffisant. Dans le même temps nous avons parmi les meilleurs ingénieurs du monde, nous avons beaucoup de richesses mais qui sont dans les mains privées où elles ne servent pas toujours l’intérêt général. Alors faisons se rencontrer les deux : les forces du travail et de création et les élites dirigeantes ; investissons dans nos quartiers populaires pour en faire des zones d’innovations et de croissance. Et que votre gouvernement laisse enfin tomber les phobies anti-terroristes déplacées, inventées pour stigmatiser une partie du peuple français aux yeux de l’autre, c’est-à-dire pour diviser le peuple français et l’affaiblir dans la concurrence internationale.

La lutte à outrance contre le terrorisme fictif, fantasmé est devenue ringarde. Mis surtout n’allons pas faire de la prédation chez les autres pour fabriquer nous-mêmes nos futurs terroristes. Respectons la volonté des peuples, le peuple palestinien ou égyptien en premier et cessons de soutenir des dictateurs ou des fantoches contre leurs peuples. Pensons à nous enrichir par notre travail et non pas par des rapines militaires internationales..

Madame la Ministre, je suis conscient que les propos que je tiens sortent de la norme habituelle ; j’ai décidé de faire comme notre Président de la République et de vous dire clairement ce que tout le monde pense. C’est une vertu républicaine, nourrie de valeurs républicaines authentiques.

Voilà pour quelle raison, l’information relative à la collaboration de l’État et du CRIF me choque en tant que Français ; l’ancien Secrétaire Général de l’ONU, ancien secrétaire général de la francophonie, très grand ami de la France, l’ancien ministre des affaires étrangères du gouvernement modéré de Moubarak, le Chrétien, Monsieur Boutros Boutros Ghali a écrit dans son livre « Quand viendra la nouvelle lune », alors qu’il résidait en France en 2002 :

« La France n’a pas rompu avec son passé colonial : ses nouveaux territoires ont pour nom les « banlieues chaudes » ou les « quartiers sensibles » des grandes villes françaises. Les cinq millions de Musulmans de France sont des citoyens de seconde zone. Et le phénomène Le Pen s’alimente de cette crise ethnique. Le vrai problème n’est pas tant d’éliminer l’extrême droite que d’en finir avec une politique de l’autruche, qui se pare de grands principes républicains d’égalité et de fraternité. Pas un seul député musulman à l’assemblée. Pas un seul préfet musulman. Et sur les quelques trente six mille maires que compte la France, je serais curieux de savoir combien sont musulmans. Dans la mesure où les statistiques n’intègrent pas les différences de race et de religion, il est difficile de connaître le pourcentage de chômage parmi les musulmans. Mais il est à parier qu’il est élevé. »

Est-il nécessaire d’ajouter à ce tableau la proportion de Musulmans et d’Africains non musulmans dans les prisons ?

Tout est dit : la ségrégation institutionnelle, ses effets économiques et politiques. Et c’est la prorogation de cela que veut le CRIF pour garder une plus grande influence en faveur d’Israël : il veut la décadence de la France au profit d’Israël. Il est urgent de se démarquer de ces positions anti-françaises, au service de l’étranger. Et cette urgence concerne en premier lieu notre Président de la République, son gouvernement et votre ministère de l’Intérieur et malheureusement notre appareil judiciaire aussi.

Abdellah OUAHHABI
02/03/09
Publié par Le Grand Soir.
Lire aussi : Laurent Mucchielli, Le « retour de l’antisémitisme » : discours rituel au dîner annuel du CRIF, 3 mars 2009.

J'accuse le CRIF

Enième amalgame entre soutien aux Palestiniens et antisémitisme lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France.

La relaxe de Siné peut bien résonner comme un signal fort à leur adresse, il en faudrait plus pour calmer ceux qui ont coutume d’utiliser l’accusation d’antisémitisme comme une arme de terrorisme intellectuel - ce qui dessert in fine les juifs, en renforçant le vrai antisémitisme, comme l’explique Philippe Cohen dans son retentissant coup de colère contre Bernard Kouchner. Quelques jours après l’énoncé du verdict déboutant la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme se tenait en effet le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Son président, Richard Prasquier, y a déclaré durant son discours : "Les manifestations prétendaient soutenir la population de Gaza contre les attaques d’Israël, contre qui aucun qualificatif n’a été épargné : génocidaire, nazi, honte de l’humanité. Mais il y a eu aussi ces cris de "mort aux juifs !", cette insulte monstrueuse de l’étoile de David impunément identifiée sur les banderoles à la croix gammée, il y a eu ces maquettes de fusées Qasam glorieusement transportées dans les rues de Paris par des militants cagoulés. Pour bien des organisateurs, nous l’avons compris, l’objectif réel était de glorifier le Hamas. Nous sommes dans un pays libre : manifestations de soutien à la population palestinienne, manifestations d’hostilité à la politique israélienne, tout cela est normal. Mais comment admettre qu’on défile sous les drapeaux de ce mouvement architerroriste qu’est le Hamas avec des banderoles de haine et des slogans de mort ? Je comprends celui qui vient aider des populations en détresse et qui se laisse manipuler ; mais comment croire ces militants politiques aguerris de l’extrême gauche qui prétendent n’avoir rien vu et rien entendu de ces débordements ? Sur les photos on ne les voit pourtant pas fermer les yeux ou se boucher les oreilles !" Quant à François Fillon qui lui succédait à la tribune, il en a remis une louche : "Nous n’acceptons pas que des manifestations prétendument pacifistes dégénèrent en débordements de violence, cautionnés par la complaisance de certains responsables politiques", s’est-il ainsi vertueusement indigné.

Lisons ce qu’en dit Dominique Vidal, journaliste du Monde diplomatique, fils d’un survivant d’Auschwitz et d’une jeune fille juive cachée pendant la guerre par des paysans chrétiens du Chambon-sur-Lignon : "Là où la légitimité s’arrête, c’est quand M. Prasquier — malheureusement suivi par le premier ministre — dénonce comme antisémites les participants aux défilés de solidarité avec Gaza, allant jusqu’à exclure de son dîner les Verts et le Parti communiste français — PCF —, accusés de « ne pas s’être élevés contre le kidnapping (sic) des manifestations par des mouvements islamistes, avec des slogans antijuifs ». Quiconque y a pris part sait pourtant que ces débordements furent à la fois marginaux et unanimement condamnés. Quand, à l’issue d’un cortège du CRIF, le 7 avril 2002, les nervis du Betar et de la Ligue de défense juive (LDJ) s’en prirent aux passants d’origine arabe, accusa-t-on M. Roger Cukierman, alors président du CRIF, d’avoir conduit une « ratonnade » ? Question toujours d’actualité : qui protège la LDJ, interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais autorisée en France malgré ses violences récurrentes ?" Excellente question ! Plus de détails sur le Bétar et la LDJ sont exposés dans notre billet consacré à l’affaire Rudy H.

Comme le précise Dominique Vidal, les communistes et les Verts n’ont donc pas été conviés cette année au dîner du CRIF. Sans doute sont-ce eux qui sont visés par Fillon dénonçant "certains responsables politiques", avec ceux du NPA, mais la LCR dont le nouveau parti émane n’a de toute façon jamais été invitée - "on n’y serait jamais allé », s’esclaffe Alain Krivine, cité par Libération. Juif lui-même, mais farouche adversaire de la politique menée par l’Etat d’Israël. Comment le PCF réagit-il au boycott dont il est la cible ? Sa responsable, Marie-George Buffet, juge que le CRIF "fait une confusion" : "Les familles de Justes sont très nombreuses au sein du PCF qui s’est toujours battu contre le racisme et l’antisémitisme. Il y a une situation au Moyen-Orient, avec le comportement inadmissible du gouvernement israélien, mais aussi la lutte formidable des pacifistes israéliens et la résistance courageuse du peuple palestinien pour obtenir un Etat. Et puis, il y a la communauté juive en France et l’histoire du Parti communiste qui a toujours été aux côtés des juifs de France dans la résistance contre l’occupant nazi." Pour les Verts, la réaction est plus offensive, par la voix de Martine Billard, députée de Paris d’ordinaire habituée du dîner, qui accuse les responsables du CRIF de "faire un trait d’égalité entre Israël et les juifs" et de "prêter ainsi le flanc à cette dérive, hélas, d’antisémitisme inadmissible". Et de fait : que lit-on sur le site de l’organisation communautariste, à la rubrique Présentation générale ? "Les grands axes prioritaires du CRIF sont : La lutte contre toutes les formes d’antisémitisme, de racisme, d’intolérance et d’exclusion ; l’affirmation de sa solidarité envers Israël et son soutien à une solution pacifique au conflit du Proche-Orient ; la préservation de la mémoire de la Shoah, afin que les futures générations n’oublient pas les victimes juives de la barbarie nazie." Glissons sur les points 1 et 3 pour déplorer que le deuxième "grand axe prioritaire" soit "l’affirmation de sa solidarité envers Israël". Pour faire bonne figure, le texte précise "son soutien à une solution pacifique au conflit du Proche-Orient", mais il faut alors objecter que les deux termes sont incompatibles : depuis soixante ans, les dirigeants israéliens ont tout fait sauf favoriser la "solution pacifique" que le CRIF appelle de ses voeux - ils la torpillent même consciencieusement et avec une belle constance.

La "solidarité avec Israël" revendiquée par l’organisation juive française est-elle distincte du soutien aux dirigeants de l’Etat hébreu ? Evidemment pas, comme l’a prouvé une nouvelle fois la récente attaque sur Gaza, qui a donné lieu à une manifestation en sa faveur organisée par le CRIF. "Le 4 janvier 2009, nous avons manifesté dans la dignité et le calme notre solidarité à l’égard de l’Etat d’Israël comme c’est notre droit de citoyens français, a rappelé Prasquier lors de son discours. Nous n’avons pas manifesté contre les Palestiniens", a ajouté l’hypocrite. Le 4 janvier, les Gazaouis mouraient sous les bombes. Et le CRIF d’aller manifester sa solidarité avec l’Etat d’Israël au moment où son armée attaque Gaza : n’est-ce pas manifester contre les Palestiniens que de soutenir le massacre dont ils sont victimes (pas loin de 1500 morts), alors même qu’il est en train d’être perpétré ? En clair, l’organisation de Prasquier ne manifeste pas contre les Palestiniens mais en faveur de ceux qui les tuent : la nuance est subtile ! Les propos du président du CRIF sont exemplaires d’un fanatisme chevillé au corps dès lors qu’il est question d’Israël : "Certains osent suggérer ou même écrire que par leur attachement à Israël, les juifs de France, et le CRIF en particulier, se rendent eux-mêmes responsables des débordements antisémites, disait-il toujours dans la même allocution. Cette phraséologie fielleuse, nous l’avons connue dans notre histoire. "Ne soyez plus ceci ou cela, en gros ne soyez plus juif, et il n’y aura plus d’hostilité contre vous", nous disait-on alors. Aujourd’hui on nous enjoint hypocritement : "Soyez contre Israël, sinon il sera normal que nous soyons, ou que les autres soient, antisémites." C’est ainsi qu’Arthur, sous prétexte d’être juif et de soutenir Israël est interdit de spectacle par des manifestants extrémistes*." Imposture intellectuelle que ce discours ! Il ne s’agit pas d’être "contre Israël" mais contre, en l’occurrence, les exactions perpétrées vis-à-vis d’une population civile, et de façon plus générale l’oppression subie depuis soixante ans par le peuple palestinien. Et aussi contre la violation par l’Etat d’Israël des résolutions de l’ONU, l’édification illégale du mur de séparation d’avec les territoires palestiniens, la construction de nouvelles colonies, illégales elles aussi... Mais non, sous prétexte d’ "attachement à Israël", le CRIF cautionne et encourage tout cela. Si on le lui reproche, on est bien sûr aussitôt taxé d’antisémitisme. Et là où ça devient problématique, c’est que cette organisation est censée exprimer la voix des juifs français. Ce sont donc bien ses responsables, en manifestant constamment ce soutien aveugle aux dirigeants de Tel Aviv, qui entretiennent le sentiment que "tous les juifs soutiennent les persécutions infligées aux Palestiniens", ce qui est bien sûr faux. Oui, le CRIF est coupable de désigner l’ensemble des juifs de France comme ennemis déclarés du peuple palestinien, en traçant, suivant la formule de Martine Billard, "un trait d’égalité entre Israël et les juifs". Et que penser de la sortie du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, déclarant durant la manifestation organisée par le CRIF que "la seule préoccupation de l’armée israélienne est de préserver, avec amour et courage, l’idée d’humanité pour tous les hommes", en pleine offensive sur Gaza (propos recueillis par Libération) ? Irresponsable provocation ! Tout ceci ne justifie nullement l’antisémitisme, qui représente évidemment une abjection. Tentons un instant de pénétrer un cerveau antisémite. Que lui donne à penser l’attitude réitérée du Conseil représentatif des institutions juives de France ? Que les juifs soutiennent toujours les juifs, quels que soient leurs crimes, par solidarité juive. Et que si l’on combat l’Etat d’Israël, il faut s’attaquer aux juifs.

Pour l’amour de l’Humanité en général et celui d’Alix et Juliette Bonnet en particulier, j’accuse le CRIF de mettre en danger mes enfants, comme tous les autres enfants juifs de France, en ouvrant une voie royale à l’antisémitisme.

L’Union juive française pour la paix rejoint cette position, qui a adressé aux dirigeants du CRIF une lettre ouverte : "Les masques sont tombés et maintenant, ça suffit ! Vous n’avez absolument aucun droit de parler, ni en notre nom ni au nom de tous les nôtres qui ont été parqués dans les ghettos, assassinés dans les pogroms, anéantis dans les camps de la mort, mais qui aussi ont été de toutes les luttes, de celles de l’Internationale pour un monde meilleur à celles de la Résistance à l’envahisseur nazi, contre le colonialisme et pour la liberté, la justice, la dignité et l’égalité des droits.

Vous avez applaudi, encouragé les crimes de l’armée israélienne écrasant sous les bombes la population dans ce que vous appelez « entité hostile », réduisant en tas de gravats ses maisons, dévastant ses cultures, prenant pour cible les écoles, les mosquées, les hôpitaux les ambulances et même un cimetière….Dès lors vous vous êtes placés dans le camp des tenants de l’apartheid, des oppresseurs et des nouveaux barbares , et le sang de leurs victimes rejaillit sur vous.Ce faisant, vous avez perdu tout sentiment humain, toute compassion devant cette détresse, vous nous avez outragés et salis en assimilant tous les Juifs à des supporters d’une bande de criminels de guerre comme vous avez déshonoré la mémoire de Rachi, d’Edmond Fleg, d’Emmanuel Lévinas et de tant d’autres, enfin de tout ce que le judaïsme français comportait de richesse humaine, d’intelligence et de lumières.Vous avez voulu faire d’un conflit colonial et géopolitique un conflit communautaire et en prétendant que « 95 % des Juifs français approuvent l’intervention israélienne », vous attisez l’antisémitisme dont vous prétendez vous inquiéter de la résurgence, en pompiers pyromanes."

* : Au sujet d’Arthur, les manifestants de Vals-les-Bains (Ardèche) n’ont pas interdit le "comique" de spectacle, ils sont venus protester contre son soutien à l’agression perpétrée sur les Gazaouis en réclamant l’arrêt des bombardements. Après plus d’une heure de manifestation et le départ des militants, c’est Arthur lui-même qui a annulé son spectacle, expliquant aux spectateurs qu’il n’avait "plus le cœur à rire". Il a ensuite déclaré : "jamais je n’aurais imaginé, que dans mon propre pays, (...) on puisse manifester contre moi uniquement parce que je suis juif", accusant la manifestation incriminée d’antisémitisme. Faux et archifaux ! Il ne fut pas la cible de manifestants uniquement parce qu’il est juif, comme il le prétend sans honte, mais en tant que soutien de la politique - criminelle ! - du gouvernement israélien. Claude Raymond, membre de l’Union juive française pour la paix, parmi les manifestants ce soir-là, recadre le débat dans Le Dauphiné libéré : "Arthur est un sioniste convaincu qui apporte son soutien financier et tient des propos sionistes insupportables". Voilà bien ce que lui reprochaient les manifestants. Peut-on taxer d’antisémitisme des membres de l’Union juive française pour la paix ? Pour les Torquemada pro-israéliens, sans aucun doute : même les juifs sont anti-juifs dès lors qu’ils n’applaudissent pas la politique d’Israël.

PS : nous consacrerons un second billet à ce dîner du CRIF, disséquant celui-là le discours indigne qui y fut tenu par le Premier ministre François Fillon, dont une seule phrase est citée dans le présent article. Or le reste mérite amplement le détour.

Olivier Bonnet
09/09/2009
Publié par AgoraVox - Yahoo! Actualités.

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