Dans une conférence qui avait pour objet l'analyse des modèles de la pensée proposés par les chercheurs en sciences cognitives, Brigitte Chamak analyse, dans un deuxième temps, le processus d'institutionnalisation en France qui fait échec à l'interdisciplinarité prônée par les chercheurs.
La seconde partie, plus développée dans l'article que dans la conférence, montre que la construction d'un nouveau domaine (les sciences cognitives dans cet exemple) implique une concurrence entre les chercheurs qui produisent des modèles et des discours différents. Or, plus que la théorie, ce sont les contextes économique et politique qui jouent un rôle déterminant dans le développement et l'orientation d'un domaine scientifique.
Des collaborations s'établissent parfois entre des chercheurs engagés dans des disciplines différentes mais les domaines restent souvent séparés du fait des objectifs, intérêts et conceptions différentes qui les divisent mais aussi de la compétition pour les financements et les postes.19/08/2010
[...] les choix politiques et économiques jouent un rôle non négligeable dans la structuration des sciences cognitives. Une forte corrélation est constatée entre l'impact des pressions économiques et politiques et l'orientation des sciences. À l'inverse, les sciences influencent les modes de vie et de pensée.
Serge LEFORT
Citoyen du Monde
Lire aussi :
• CHAMAK Brigitte, Le Groupe des Dix ou les avatars des rapports entre science et politique, Éditions du Rocher, 1997 [CIRET - Le Monde diplomatique].
• ROBIN Jacques, Du groupe des 10 à Transversales..., Transversales - Sciences & culture, Février 2007.
• Penser la pensée - Les sciences cognitives, La revue pour l'histoire du CNRS n°10, 2004.
• France - Etats-Unis - Influences croisées en sciences humaines, Revue d'Histoire des Sciences Humaines n°11, 2004.
• Savants, sciences et savoirs en société, Sociétés contemporaines n°64, 2006.
• Revue, Transversales - Sciences & culture.
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