18 avril 2016

L'écran français (1943-1952)

Bibliographie cinéma



L’écran français débute sa carrière clandestinement sous l’Occupation, intégré aux Lettres françaises, journal du Comité national des écrivains. Il sort au grand jour le 4 juillet 1945. Son comité de parrainage comprend entre autres Jacques Becker, Albert Camus, Louis Daquin, Henri Langlois, Georges Sadoul, Jean-Paul Sartre. Reflet de l’unité de la Résistance à la Libération, le journal offre une politique rédactionnelle ouverte et une grande liberté de ton. Il divertit autant qu’il informe et souhaite développer la connaissance du cinéma. On y trouve des portraits de vedettes françaises, des « souvenirs » et témoignages, des études, des critiques, des notes historiques ou économiques, des informations relatives aux activités des ciné-clubs. Alexandre Astruc, André Bazin, Jean-George Auriol, Jacques-Bernard Brunius, Jean-Charles Tacchella, Pierre Kast, y apportent leurs signatures.

C’est une réussite commerciale (110 000 exemplaires fin 1945). Suite à des problèmes de trésorerie, L’écran français retrouve l’aide des Lettres françaises en juin 1948 et subit l’influence plus forte du PCF. Sa ligne éditoriale se traduit alors en un éloge systématique des films soviétiques et en une critique non moins systématique des films américains. Mais c’est au début de 1950 qu’on assiste à un durcissement des positions du journal qui donne alors plus dans la propagande que dans l’information et devient l’instrument de la politique du PCF en matière de cinéma (soutien inconditionnel de l’URSS, défense des « intérêts français »). Il perd de nombreux lecteurs, s’arrête en tant qu’hebdomadaire à part entière et est intégré de mars 1952 à février 1953 dans Les Lettres françaises, sous la forme de quelques pages centrales.

L’écran français (1943-1952), Texte en ligne.

Lire aussi :
Répertoire des périodiques, Ciné-Ressources.
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Revues, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

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