La zone euro trouve un plan d'action, RFI
Garantie des prêts interbancaires et recours possible à une recapitalisation des banques : si le plan annoncé dimanche à Paris n'a pas été chiffré, il fera l'objet d'annonces simultanées lundi dans plusieurs capitales européennes. Et se traduira rapidement en termes législatifs.
L'Union européenne va par ailleurs demander aux Etats-Unis l'organisation d'un sommet pour «refonder le système financier international», a déclaré le président français à l'issue de cette réunion des pays de la zone euro.
Psychologie au-delà de l'imagination, Dedefensa
Evidemment, la réunion du G7 de Washington terminé par un communiqué martial fait de 5 points austères, sans les chichis insipides et habituels, avec comme mot d’ordre une marche sans faiblesse vers la nationalisation des banques sur fond d’interventionnisme étatique sans restriction, voilà un événement qu’il faut observer dans sa dimension la plus importante. Il s’agit d’un retournement formidable de la conception centrale qui fonde la pensée dominante aujourd’hui, – la pensée économique, – et d’une trahison roborative et sans la moindre précaution formelle de ce qui a gouverné cette pensée jusqu’ici, et de quelle façon impérative, – dito, le modèle anglo-saxon.
Ce soudain basculement traduit pour les dirigeants par la nécessité d’un Etat puissant par rapport aux forces financières, sans préjuger du résultat de ce basculement, est un événement d’une force suffisante pour déclencher de tels changements chez ces mêmes dirigeants. La chose est particulièrement valable pour les Anglo-Saxons, essentiellement pour les Britanniques, dont on connaît la souplesse morale et leur souplesse d’esprit vis-à-vis de la morale, jusqu’au plus complet mépris pour les réalités douteuses qu’exposent leurs contradictions lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts nationaux. Dans le cas qui nous occupe, les conséquences diverses, y compris politiques, sont à la fois considérables et imprévisibles.
Eurogroupe : bonne distribution de bouées de sauvetage…, SERIATIM
Alors que nous entrons dans une période de multiplication des centres de pouvoir à travers le monde, certains acteurs se mettent en ordre de bataille.
L’émergence des méta-nations du BRIC (Russie, Chine, Inde, Brésil), des fonds souverains arabes sans oublier le poids du Japon, souligne l’âpreté avec lequel le combat se mènera.
Ce soir, s’il n’y a pas une réponse mondiale à la résolution de la crise, il y a, par contre, la reconnaissance de la fin d’une période hégémonique américaine mise en place à Bretton Woods en 1944 et le début d’une phase transitoire vers un nouvel ordre financier planétaire.
L'Islande, boule de cristal pour le reste de la planète ?, Chronique Agora
Bref, l'Islande coule. Et l'on pourrait y voir un avant-goût de ce qui nous guette à l'échelle globale : nationalisations massives des banques et établissements financiers, faillites des états les plus fragiles... et, pourquoi pas, appels désespérés aux (rares) pays qui sont encore assis sur un tas de cash disponible, pour renflouer, au moins temporairement, un système au bord de l'asphyxie.
L'Atelier du Monde est prêt à racheter la Planète, Le Mague
Alors que les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro se sont mis d’accord à Paris pour se débrouiller chacun de leur côté, que les Américains ont réservé une confiance limitée au plan Paulson, les communistes chinois sont prêts à mettre les bouchées doubles en vue d’assurer à la Chine la suprématie économique sur le monde de demain.
Peer Steinbrück, ministre allemand des Finances, a brisé un tabou il y a quinze jours, en prédisant que les États-Unis allaient perdre leur statut de superpuissance du système financier mondial, qui va devenir multipolaire. Dans un éditorial publié dans The Observer, le politologue John Gray estime que nous vivons un tournant géopolitique historique, dans lequel l’équilibre des pouvoirs sur la planète est irrévocablement modifié. L’ère de la domination américaine commencée avec la Seconde Guerre mondiale est terminée.
Les prospérités du vice, La Sociale
Les évènements qui secouent l'économie mondiale depuis plusieurs semaines maintenant - en vérité depuis l'été 2007 mais on espérait qu'un miracle allait empêcher la crise des subprimes de produire ses effets - font dégouliner la "moraline" à grands flots. On oppose le capitalisme moral, celui qui s'occupe de produire au capitalisme immoral du pur spéculateur qui est prêt à prendre des risques inconsidérés pour amasser encore quelques sous, quitte à discréditer le "bon capitalisme". C'est le discours commun de la droite et de la social-démocratie. Il y a le feu et la cohorte des défenseurs de l'ordre capitaliste se mobilise pour sauver le système, le pouvoir et les profits qui vont avec. Car, si on laisse un peu le brouhaha médiatique, il ne peut qu'apparaître clairement aux yeux de tous que c'est le capitalisme lui-même qui est fondamentalement "immoral" -- n'en déplaise à quelques philosophes médiatiques qui, ces dernières années, se sont évertués à soutenir le contraire, le contraire de l'évidence.
Déclaration finales de la Conférence Internationale d’Economie Politique : Réponses du Sud sur la Crise Economique Mondiale, Changement de société
Tenue à Caracas, le 8, 9, 10 et 11 octobre 2008 avec la présence d’universitaires et chercheurs d’Argentine, d’Australie, de Belgique, Canada, Chili, Chine Corée du Sud, Cuba, Equateur, Espagne, Etats-Unis, France, Angleterre, Mexique, Pérou, Uruguay et Venezuela, la Conférence Internationales d’Economie Politique : Réponses du Sud à la Crise économique et financière de l’économie mondiale, les nouvelles perspectives, les défis pour les gouvernements et les peuples du Sud devant la crise fiancière internationale.
La Rencontre a estimé que la situation s’est aggravée durant les dernières semaines. Des crises répétées des marchés financiers des pays centraux, nous sommes passés à une crise internationale d’une énorme gravité. Ce qui place les pays du Sud dans une situation très nuisible à leurs intérêts.
La crise menace l’économie réelle et, si on ne prend pas des intiatives énergiques et effectives immédiates, cela peut être un drame accablant pour les peuple du monde, en particuler pour les secteurs déjà les plus exposés et marginalisés.
Capitalisme : le dépôt de bilan ?, La Bataille socialiste
Les masques tombent. Il y a peu, le simple fait d’employer le mot capitalisme pouvait passer pour un outrage aux bonnes mœurs. Ce nouveau krach permet d’y voir plus clair : le capitalisme est nu.
Depuis des décennies, la classe sociale capitaliste était plus forte dans la lutte des classes que la classe travailleuse. C’est pourquoi la part des salaires réels a diminué, par l’augmentation du taux d’exploitation des travailleurs, au profit de la classe capitaliste.
Ainsi, c’est le fonctionnement « normal » du capitalisme qui crée des inégalités criantes. Et c’est la pauvreté qui a été le déclencheur de la crise, quand aux états-unis les plus pauvres n’ont plus eu la possibilité de rembourser leurs prêts.
Il est évident que la politique injuste menée par Sarkozy depuis un an et demi n’a fait qu’aggraver la situation en France. Et le constat est similaire dans les autres pays. Étant donné que les frontières étatiques existent, dans chaque État la classe travailleuse se doit de faire partir les dirigeants, pour arriver ensemble à l’abolition des frontières, par une révolution démocratique mondiale. Un mot d’ordre immédiat peut donc être : Sarkozy, Merkel, Berlusconi, Brown, Jintao, Chavez, Lula, Poutine, Bush : qu’ils s’en aillent tous !
Le capitalisme peut être aboli, mais il faudra pour cela l’action consciente et auto-organisée de la majorité. Dès maintenant, participons là où nous sommes à la résistance contre les régressions sociales que les gouvernements veulent poursuivre et aggraver. Contribuons au développement d’un vaste mouvement à la base pour en finir avec le patronat et les hiérarchies, mettre en place des pratiques démocratiques et autogestionnaires, et en finir avec le travail salarié. C’est ainsi, par la mobilisation des travailleurs, des chômeurs et des jeunes, mobilisation créatrice parce que libre et démocratique, que l’on pourra concrètement abolir le capitalisme et construire un monde socialiste-communiste.
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