LIBERATION
Mais tout de même: la célérité avec laquelle on a trouvé les crédits nécessaires tient du sortilège. Il n'y avait pas d'argent pour les chômeurs ou les smicards. Il y en a pour les banquiers. (...)
L'ALSACE
Plus c'est cher, moins les élus discutent ", nous a glissé un jour un président de communauté de communes. La crise bancaire illustre cet exemple. Il a fallu plus d'un an pour trouver 1,5 milliard d'euros afin de financer le Revenu de solidarité active (RSA). La taxe créée à cette occasion sème la zizanie au sein de la majorité. Il n'a fallu que quelques jours en revanche pour dégager, dans un quasi-consensus national, 360 milliards d'euros destinés à calmer la fièvre bancaire. Et en plus, François Fillon affirme que le budget ne sera pas impacté... Si on comprend bien, les banques vont coûter moins cher au Français moyen que les pauvres.
LE PROGRES DE LYON
Le soleil ne peut pas briller à la fois pour tout le monde. La faute à la Terre, qui est ronde, et au monde, qui n'est pas droit. Depuis des semaines, on nous parle des Bourses qui chutent et des banquiers qui avalent leur cravate. Ca va mieux, merci pour eux. Pour nous, c'est autre chose. Le chômage était annoncé à la baisse en juin, il a été redressé hier à la hausse, avec 120 000 chômeurs de plus. Evidemment, les experts nous expliqueront que ça n'a rien à voir. Ou que c'est bien plus compliqué. Et qu'il est normal de voir l'action d'une entreprise monter quand ses effectifs baissent... Mais cela pourrait changer, car on nous promet une moralisation du capitalisme. Imaginez qu'on fasse post mortem mentir Coluche, qui disait : "Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Mais c'est pas la crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça".
Le plan de renflouement coûtera bien plus de 1 800 milliards, Chronique Agora
Pour revenir à une question clé : d'où viendra l'argent ?
Le gouvernement va emprunter sur les marchés des capitaux pour financer les banques, répond-on.
Mais à qui ? Et à quel taux ? Emprunter de l'argent n'ajoute rien aux ressources financières de la planète ; cela ne fait que prendre l'argent dans une poche pour le mettre dans une autre. En d'autres termes, cela prive les emprunteurs sensés (nous le supposons) pour remplir les poches des initiés et de leurs réseaux. Dans l'ensemble, il n'y a aucune augmentation du pouvoir d'achat ou du crédit disponible. De plus, à mesure que les autorités empruntent de plus en plus d'argent, cela devrait -- logiquement -- faire grimper les taux d'intérêt. Cela devrait ralentir plus encore l'activité économique, aggravant la situation.
Commentaires : Cet article passe de la dénonciation du libéralismePourtant, on voudrait nous convaincre qu'ils créent un nouvel ordre financier mondial... et qu'il sera stable et prospère. Pour la première partie, nous n'avons aucun doute. Les gouvernements utilisent cet effondrement comme ils ont utilisé l'effondrement des tours jumelles en 2001 -- pour s'accaparer un peu plus de pouvoir. Le poing de la politique écarte la petite main "invisible" de M. le Marché. Les escroqueries subtiles laissent la place au vol grossier.
à celle des interventions de l'ÉtatLa seconde partie, par contre, est probablement archifausse. Le contrôle gouvernemental de l'économie n'a jamais mené à la stabilité ou à la prospérité. En fait, l'historique est assez clair : plus l'Etat s'en mêle, plus les résultats économiques empirent.
Des effets à craindre pour l’économie réelle, RFI
Des Etats-Unis à l’Europe, en passant par l’Inde et l’Afrique du Sud, les conséquences de la crise financière commencent à se faire sentir.
Crise financière provoquée par les crédits hypothécaires à risques (« subprimes »), flambée des prix des denrées agricoles et du pétrole : la difficile situation économique commence à se faire sentir sur les plus pauvres. Le nombre d’Américains bénéficiant de bons d’aide alimentaire (« food stamps ») a approché un record cet été 2008. Quelque 29 millions de personnes aux Etats-Unis sont concernées. Ce chiffre est le plus élevé depuis que le programme a été mis en place dans les années 1960. De l’autre côté de l’Atlantique, en France, les permanences d’accueil du Secours populaire ont ainsi reçu 15 à 20% de demandes d'aides supplémentaires sur un an.
L'économiste Vanessa Rossi peint un tableau particulièrement sombre de l'économie mondiale, Agefi
Pour éviter une récession vraiment mondiale, alimentée par un "cocktail toxique" de hausses des prix, de bulles immobilières et de panique sur les marchés d'actions, elle ne voit d'espoir que dans les pays émergents et plus particulièrement la Chine, dont la performance dans cette crise "sera d'exceptionnelle importance", selon elle.
"Une croissance régulière de la Chine offre le meilleur espoir pour limiter les dommages à l'économie mondiale", souligne-t-elle, tout en remarquant que ce pays connaît également "des signes inquiétants sur son marché immobilier", tandis que "l'effondrement de la Bourse (y) cause également des tensions grandissantes", tandis que "des problèmes similaires émergent en Russie et dans les Etats du Golfe".
Aux Etats-Unis, le mot récession est lâché, Le Journal des Finances
Les Etats-Unis seraient bel et bien entrés en récession, a avoué une responsable de la Réserve Fédérale américaine. Une première dans l’institution depuis le début de crise.
Les réserves chinoises en devises étrangères atteignent 1 900 milliards de dollars fin septembre, Le Quotidien du Peuple en ligne
Ce chiffre montre une hausse de 32,92% par rapport à la même période de l'année précédente, selon un rapport publié sur le site internet de la Banque populaire de Chine.
Wen Jiabao : la Chine est confiante dans la stabilité de son marché financier, Le Quotidien du Peuple
Wen Jiabao a apprécié les mesures prises par les pays concernés, dont la Grande-Bretagne, pour stabiliser les marchés financiers, et a souhaité voir des résultats rapides.
Gordon Brown a indiqué pour sa part, que la communauté internationale appréciait le rôle de la Chine dans la stabilisation du marché financier international.
La Chine continuera à jouer un "rôle positif", assure Wen à Brown, Aujourd'hui la Chine
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a assuré mardi à son homologue britannique Gordon Brown que la Chine continuerait à "jouer un rôle positif" pour aider à résoudre la crise financière, a rapporté le ministère chinois des Affaires étrangères.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, Gordon Brown a affirmé que "la communauté internationale attache une grande importance et juge de manière positive le rôle de la Chine pour stabiliser le marché financier international".
Gordon Brown, étonnant sauveur, euro|topics
Le Premier ministre britannique eurosceptique, Gordon Brown, a longtemps été considéré comme un personnage secondaire au sein de l'Union européenne. Aujourd'hui, la crise bancaire a placé l'ex-ministre des finances au cœur de l'action. Tandis que les médias britanniques observent d'un œil critique sa nouvelle popularité, la presse européenne estime pour sa part que son plan de sauvetage annonce une réorganisation structurelle en Europe.
Hommage à Gordon Brown, Boulevard Exterieur
Le nouveau prix Nobel d’économie Paul Krugman, éditorialiste au New York Times, a rendu un hommage remarqué à l’action ’’claire et déterminée’’ de Gordon Brown dans la crise financière.
Lire ou relire : Ils ont “socialisé” la City, Dedefensa
Daniel Vernet sur les conséquences politiques de la crise financière, euro|topics
Il n'est pas trop tôt pour s'interroger sur les conséquences géopolitiques de la crise. ... Les équilibres idéologiques, politiques et économiques en seront profondément changés. Ensuite, la crise va accroître le déclin relatif de la puissance américaine au profit de l'Asie, commencé bien avant. ... Dans un ordre international régi par le balance of power, le déclin d'une puissance pourrait profiter à d'autres. Ce n'est pas exactement le cas aujourd'hui.
CHESNAIS François, Crise financière : quelques détours par la théorie, Fondation Copernic
La crise qui a éclaté en août 2007 dans le compartiment financier des prêts hypothécaires à risque élevé (subprime) clôt le cycle économique états-unien débuté fin 2002. En cela elle a, comme toutes les crises, un aspect conjoncturel. Mais elle a plusieurs dimensions structurelles importantes. C’est d’abord la plus sérieuse des « crises financières systémiques » nées de la libéralisation et de la mondialisation financières qui ont eu lieu depuis 1987. Les États-Unis, déjà siège du krach boursier de 2001, en sont de nouveau l’épicentre. Cette fois-ci ce n’est pas un marché de titres, le Nasdaq, qui en est le champ, mais le système bancaire.
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