À travers une analyse de textes, cet article explore le motif du cinéma comme machine à halluciner, à une époque où les troubles nerveux tels l'hystérie, la neurasthénie et le somnambulisme induisent chez les sujets concernés un trop plein sensoriel difficile à maîtriser. Mais si le cinéma est conçu comme un dispositif hallucinatoire, à leur tour les troubles de la perception sont décrits sous la forme d'une projection d'images animées sur un écran mental. Vers 1910, le cinématographe devient alors un opérateur de pensée privilégié dans l'étude de l'hallucination, mais aussi de manière plus large, un modèle épistémologique de la perception et la subjectivité à l'ère de la modernité technologique et sociale.
Mireille BERTON, Le cinématographe, machine hallucinatoire - Psychiatrie et imaginaires technologiques autour de 1900, Sens Public, 9 avril 2018 [Texte en ligne].
Lire aussi :
• Cinémathèque, Ciné Monde.
• Dossier documentaire Cinéma - Livres, Monde en Question.
• Index Cinéma (Tous les dossiers), Monde en Question.
• Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.
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