Je me contente de faire des films que j’aimerais voir ; S’il y a une chose que je déteste plus que de ne pas être pris au sérieux, c’est de l’être trop. Derrière ces boutades se cache la personnalité d’un témoin passionné de la société qui l’entoure. Billy Wilder, qui a toujours considéré que Lubitsch était maître dans la manière de passer avec ironie du drame à la comédie, a fait de cette fondamentale ambiguïté le coeur de son cinéma.
Limiter sa carrière à ses éblouissantes comédies serait une erreur. Il s’est aussi attaché au monde du journalisme à sensation (Le gouffre aux chimères), à la guerre (Stalag 17, Les cinq secrets du désert), à l’univers hollywodien (Sunset Boulevard) et au film noir (Assurance sur la mort), dirigeant au passage certains des comédiens les plus célèbres de l’époque : Humphrey Bogart, Gary Cooper, Bing Crosby, Marlène Dietrich, William Holden, Dean Martin, Kim Novak, Jack Lemmon, Barbara Stanwyck, Erich von Stroheim, Gloria Swanson… On lui doit une Audrey Hepburn plus séduisante que jamais dans Sabrina et Ariane et deux des plus beaux rôles de Marilyn Monroe, Sept ans de réflexion et Certains l’aiment chaud.
L’ouvrage retrace la carrière de Wilder depuis ses débuts comme scénariste, avant d’étudier chacune de ses réalisations. Un livre haut en couleurs sur un artiste hors du commun.
Patrick BRION, Billy Wilder, CNRS, 2012 [Texte en ligne].
Lire aussi :
• Billy Wilder, Ciné Monde.
• Dossier documentaire Livres Cinéma, Monde en Question.
• Dossier Cinéma USA, Monde en Question.
• Index Cinéma (Tous les dossiers), Monde en Question.
• Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire