Avec près de 8% du total, la Chine n'est dépassée que par les Etats-Unis, dont la part se situe à près de 27%, bien loin des 34% d'il y a 20 ans. Dans son sprint de longue durée - entamé au début des années 1980 alors qu'elle ne pesait que 1% du total mondial - la Chine a d'abord rattrapé des petits pays. Puis laissé sur place des pays moyens. A rattrapé le peloton de tête - grands pays européens, Japon - pour enfin les dépasser. L'Allemagne (6,1%), le Japon, (7,6%), le Royaume-Uni (6,2%), la France (4,4%)... aucun n'a résisté, tous perdant du terrain. Pendant ce temps, d'autres ont aussi augmenté leur part des publications mondiales. L'Espagne (2,7%), la Corée du Sud (2,5%), l'Italie (3,6%)... mais aussi l'Inde (2,5%) et le Brésil (2%).
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Quelle leçon de long terme, concernant les relations internationales, faut-il tirer de cette évolution majeure ? La première, celle qui sera d'abord mise en avant par la plupart des responsables politiques, sera de l'analyser en termes de concurrence, de jeu à somme nulle où si l'un gagne l'autre perd. Bref, on nous dira : il faut craindre les Chinois, et c'est pour cela qu'il faut réformer le système de recherche français, archaïque, trop libre, où le mérite n'est pas assez récompensé. Un raisonnement fondé sur l'idée que les relations internationales ne peuvent être que rapports de forces, intérêts divergents, opposition éternelle entre dominants et dominés.
Il existe une autre leçon possible, plus délicate à mettre en oeuvre. Celle qui nous dit que la seule solution viable à long terme, c'est la coopération et non la concurrence. Alors que la problématique de la finitude d'une part au moins des ressources naturelles s'impose, il s'agit de savoir si l'on va se battre pour en accaparer la meilleure part où si l'on va coopérer pour trouver des solutions qui permettent de les économiser au maximum dans une répartition la plus égalitaire possible.
La mort de l’Empire américain, Mondialisation
Tout a commencé au début du 20e siècle. En 1907, J.P. Morgan, un banquier privé de New York, a propagé une rumeur voulant qu’une grande banque concurrente, sans dire laquelle, était sur le point de sombrer. C’était une fausse accusation, mais les gens sont tout de même accourus à leur banque pour retirer leur argent, craignant que celle-ci ne soit l’objet de la rumeur. Comme ils retiraient leurs fonds, les banques ont perdu leurs dépôts en argent et ont dû rappeler leurs prêts. Les clients devaient alors payer leurs hypothèques afin que les banques aient des revenus, un processus qui les menait à la faillite. La panique de 1907 a provoqué un krach incitant à la création de la Réserve fédérale, un cartel bancaire privé avec le vernis d’une organisation gouvernementale indépendante. En réalité, c’était un coup des banquiers d’élite dans le but de contrôler l’industrie.
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