Revue de presse française, NouvelObs
L'EST REPUBLICAIN
Sur les marchés, l'irrationalité a pris le pouvoir, la défiance est devenue la règle. Et la peur des contagions se généralise. D'abord, la contagion financière. Elle est avérée. La quasi-faillite de l'allemand Hypo Real State ou les déboires de la première banque d'Italie, Unicredit, prouvent - s'il le fallait encore - que le chaos américain n'épargnera pas l'Europe. A qui le tour ? Ensuite, la contagion économique. Elle est attendue. Avant même de publier ses nouvelles prévisions, demain, le FMI a annoncé un ralentissement de la croissance sensible. Enfin, la contagion psychologique. C'est la grande inconnue. Les investisseurs vacillent sans avoir fait perdre leur sang-froid aux ménages. Pour l'instant, les épargnants résistent.
LE PROGRES
Pendant le krach, la vie continue. Avec son lot de nouvelles bonnes et mauvaises, son chaos d'informations tragiques, réjouissantes, dérisoires et historiques. Un Nobel de médecine récompense enfin les travaux de Luc Montagnier et de Françoise Barré-Sinoussi. Un séisme tue au moins 74 personnes au Kirghizstan. Les syndicats français mobilisent dans le désordre. Johnny Hallyday, 65 ans, repart en tournée et nous fait croire que c'est la dernière. Laure Manoudou, 22 ans, part chercher un deuxième souffle à Marseille, déjà. Une enseignante se pend dans son école. La BNP Paribas enlève Fortis, la Caisse d'Epargne et la Banque Populaire songent au mariage. Les footballeurs professionnels maintiennent leur appel à la grève. Le loto inaugure son tirage du lundi... Les bourses ont craqué, partout dans le monde. Demain, après le krach, la vie continuera. Plus dure, pour la plupart d'entre nous.
La presse française couvre l'actualité de la crise financière avec un certain optimisme, Bakchich
Si le CAC 40 a connu, lundi, la chute la plus forte de son histoire, de nombreux experts annonçaient encore récemment l’imminence de la sortie de crise.
Revue de presse européenne, euro|topics
La crise financière qui se poursuit dans toute l'Europe a des répercussions étonnantes au niveau national. Les opposants politiques sont contraints d'agir ensemble. Les partis en difficulté connaissent un nouvel élan. Un coup d'œil à la presse européenne nous révèle qu'aucun pays en Europe ne reste seul face à ses problèmes.
Crise financière : l’Europe dans la tempête, EurActiv
Les bourses mondiales ont connu une baisse spectaculaire, lundi 6 octobre, le CAC 40 enregistrant un recul historique de 9,04% en clôture. Malgré le sommet G4 du week-end dernier, les Etats européens peinent à proposer un front uni face à la crise. Du côté des économistes, les appels à la régulation de la finance internationale se multiplient.
Commentaires : Les économistes sont vraiment très drôles, ils préconisent la régulation de la finance internationale au moment où la crise plonge tout le système vers l'abîme...
«Le système semble être hors de contrôle, rien de ce qui n’a été entrepris depuis 3 semaines n’a opéré, ni les milliards de dollars injectés dans les circuits, ni les plans de sauvetage au coup par coup, ni les propos rassurants des responsables politiques.» Paul Garcin.
L'automobile allemande bute contre la crise financière, L'Expansion
Suite à l'effondrement des commandes, Opel stoppe la production dans deux usines pendant que Daimler, Volkswagen, Ford et BMW réduisent singulièrement les cadences.
Crise financière : "Chaos, panique et catastrophe", RIA Novosti
En dépit de l'adoption du plan de sauvetage américain "Paulson", les acteurs du marché des valeurs continuent de vendre des actifs à travers le monde. La Russie a battu tous les records concernant l'écroulement des bourses: les indices MMVB et RTS, indices-clés du marché des valeurs russe, ont plongé de 18,66-19,10%. Les investisseurs paniquent, les créanciers vendent les actifs nantis pour des prix dérisoires, ce qui entraîne une nouvelle chute du marché.
"Auparavant, un "lundi noir" avait lieu une fois par décennie. A présent, cela arrive plus souvent que le passage d'un autobus londonien", indique Manoï Ladva, trader en chef de ETX Capital.
La Chine, nouveau moteur de l'économie mondiale, Agence Chine nouvelle Xinhua
Calculé sur le produit intérieur brut (PIB), l'agrégat économique chinois se classe maintenant au troisième rang dans le monde.
La Chine pourra devenir le premier exportateur et la première usine de fabrication en 2009, a souligné le secrétaire général adjoint de l'ONU, chargé des affaires socio-économiques.
Malgré ces progrès, le revenu par habitant en Chine reste toutefois au-dessous de la moyenne mondiale, et il est très éloigné par rapport au niveau des pays développés.
La Chine refuse de payer pour les erreurs de Wall Street, RFI
La Chine n’injectera pas d’argent pour sauver les marchés américains de la crise du crédit. Malgré l’adoption par le Congrès américain du plan Paulson de 700 milliards de dollars, la presse chinoise publie ouvertement les réticences des milieux d’affaires à Pékin quant à investir aux Etats-Unis. Le fonds souverain chinois a préféré ne prendre aucune participation dans les établissements touchés par la crise. La Chine veut rester à l’écart de la tourmente financière internationale. Sans surprise, elle a accueilli timidement l’initiative lancée par Séoul d’un sommet régional avec le Japon et la Corée du Sud.
La Chine reste stoïque au milieu de la tourmente financière, Challenges
La plupart des experts estiment que le fait que les marchés financiers chinois soient encore relativement peu ouverts explique la bonne tenue du pays dans la crise.
Crise financière : La Chine réitère ses appels à une coopération pour en sortir, Romandie News
Rappelant que la crise n'était pas celle "d'un seul pays", un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a affirmé que la "communauté internationale devait s'unir pour la gérer".
Ce porte-parole, Qin Gang, a également affirmé que la contribution de la Chine serait de maintenir le cap de la croissance et de la stabilité de ses marchés financiers, réitérant ainsi la position officielle de Pékin.
MÉLENCHON Jean-Luc, Le lundi noir qui pleure, Blog
Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système.
La crise de la finance ne peut pas être séparée du corps qui la porte, c’est-à-dire l’économie capitaliste. Ce système n’a jamais été stable. Pour fonctionner il doit sans cesse étendre le domaine du marché et de l’accumulation. Mais il produit ses freins en même temps que son moteur. L’instabilité est une propriété de ce système et non une exception ou un dérèglement de sa mécanique. De 1816 à 1929 le capitalisme a connu 14 crises. La suite, on connaît. Les deux suivantes ont donné deux guerres mondiales.
Je plaide pour la mise en place d’un bouclier social face à la déferlante. C’est en protégeant l’économie réelle qu’on se donne les meilleures chances de résistance et de rebond. Et sans doute cette économie réelle commence par la protection de ceux qui la font tourner.
Commentaires : Ensuite l'atypique Mélenchon parle d'Hervé, condamné pour injure contre le Président de la République française à Laval, puis de l'Afghanistan...
Crise financière : quand la réalité dépasse la fiction, Contre-Feux
L’origine de la crise remonte aux années 80. La baisse rapide des taux d’intérêts et l’autorisation de rémunérer les dépôts à vue ont eu pour effet de commencer à laminer les comptes d’exploitation de la plupart des banques.
Ce double mouvement de déréglementation et d’intermédiation s’est trouvé amplifié par les possibilités sans précédent de gains individuels, à tous les niveaux. C’est ainsi que 30 milliards de dollars furent distribués par une grande banque d’affaires à ses collaborateurs en quelques années.
Les conditions furent ainsi réunies pour que le marché croisse de façon fulgurante. Les chiffres dépassent l’entendement. Ils proviennent pour l’essentiel de la banque des règlements internationaux et de plusieurs centres de recherche et d’analyse privés. Rappelons-les : en décembre 2007, les encours globaux de l’ensemble des produits dérivés dépassaient le million de milliard de dollars !
Crise économique, crise d'un système, A voix autre
Commentaires : Un article basé sur les écrits de Frédéric Lordon, qui croit que le plan Paulson est un plan socialiste.
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