SUD-OUEST
C'est l'Asie et en particulier la Chine, dont la force de frappe financière est colossale, qui sortiront gagnantes de la redistribution des rôles. C'est une vraie révolution qui se prépare.
GRAY John, Le grand craquement dans la chute de l’Amérique, Mondialisation
La crise financière mondiale verra les Etats-Unis vaciller, de la même manière qu’a vacillé l’Union soviétique lors de la chute du Mur de Berlin. L’ère de la domination américaine est derrière nous.
Très souvent, le sort des empires est scellé par une interaction entre la guerre et la dette. Ce fut le cas de l’Empire britannique, dont les finances se détériorèrent à partir de la Première guerre mondiale, et ce fut aussi le cas de l’Union soviétique. Sa défaite en Afghanistan et le fardeau économique que représenta pour elle sa volonté de tenter de répondre au programme de la Guerre des Etoiles de Reagan, techniquement bidon, mais politiquement d’une redoutable efficacité, furent des facteurs déterminants dans l’engrenage qui conduisit à l’effondrement soviétique. En dépit de son exceptionnalisme tenace, l’Amérique n’échappe pas à la règle. La guerre en Irak et la bulle du crédit ont mortellement sapé la primauté économique américaine. Les Etats-Unis vont continuer à être la plus forte économie mondiale, encore quelque temps, mais ce seront les nouvelles puissances en cours d’émergence qui, une fois la crise terminée, achèteront tout ce qui sera resté intact au milieu des décombres du système financier de l’Amérique.
Lire aussi : Après la chute de l'URSS, celle des USA ?.
En Asie, les fondamentaux restent solides, Le Journal des Finances
Les places asiatiques n'ont pas été épargnées par la crise boursière. Elles ont même été massacréee. Hongkong a perdu 46 % depuis le début de l'année (au 10 octobre 2008).
Pourtant, pour tous, c'est bien en Asie que se trouve la croissance de demain. Selon le FMI, la Chine devrait enregistrer 9,2 % de croissance en 2008 et 9,5 % en 2009, même en cas de récession dans les économies européennes et américaines. « La consommation intérieure prend lentement le pas sur les exportations », indique Jean de Quatrebarbes, directeur de JPMorgan Private Bank.
SANTI Michel, Les Etats-Unis à l’heure chinoise, AgoraVox,
Les leviers à disposition notamment de la Chine et du Moyen-Orient vis-à-vis des Etats-Unis sont manifestement de plus en plus puissants car un quart de la dette américaine, soit 2,6 trillions de dollars, est à présent en mains étrangères. De même, les investisseurs étrangers sont-ils propriétaires à hauteur de 14 trillions de dollars d’actifs américains. C’est de très loin le Japon qui est le plus investi dans cette dette américaine avec quelque 593 milliards de dollars, talonné néanmoins par la Chine, en hausse de 8 % par rapport à l’année dernière, qui contrôle 517 milliards de dollars de bons du Trésor américains.
«L’Amérique d’aujourd’hui est dans le déni», Libération
L’Amérique d’aujourd’hui est dans le déni. Elle a perdu son leadership mondial, son prestige, son pouvoir. Elle ne fait plus peur à la Russie, Israël est plus vulnérable que jamais à cause de nous. Notre dette est très élevée et c’est à la Chine que les Etats-Unis empruntent le plus d’argent ! Mais les Américains ne veulent pas faire face à ces questions, ils préfèrent regarder la télé, être distraits. Les jeunes, pourtant très sensibles aux questions internationales, sont pris dans le jeu des célébrités, des stars…
Comment réformer le capitalisme, Challenges
Ce magazine veut "sauver le capitalisme"... en faisant l'éloge de l'excentrique Warren Buffett, l'homme le plus riche du monde, alors que les capitalistes, spéculateurs ou non, opèrent dans l'anonymat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire