Cette chute, impensable à l'époque même si elle fut précédée par le retrait de l'Armée rouge d'Afghanistan le 15 février 1989 et par la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989, fut la conséquence politique de l'effondrement économique de la deuxième puissance mondiale. La libéralisation politique (Glasnost) et économique (Perestroïka) menée par Mikhaïl Gorbatchev venait trop tard car la production massive d'armement avait minée l'économie et le poids de la nomenklatura paralysait toute réforme. La privatisation, réalisée au bénéfice de ces privilégiés, accéléra le processus de désintégration.
Source : La Bataille socialiste
La fin des années Bush, président du 20 janvier 2001 au 20 janvier 2009, risque d'être aussi celle des USA en tant que superpuissance. Il convient de rappeler le poids de la guerre contre l'Afghanistan en 2001 et contre l'Irak alors que l'économie va de crise spéculative en crise spéculative : l'informatique et les télécommunications, l'immobilier et la finance, que le déficit public et celui de la balance commerciale s'accroissent et que la dette atteint officiellement le chiffre de 13 840 milliards de dollars en 2007, soit plus de 21% de la dette mondiale et l'équivalent des dettes de la Chine, du Japon et de l'Inde.
La prolongation de la guerre en Irak, avec le risque de son extension à l'Iran, et la reprise de la guerre en Afghanistan, avec le risque de son extension au Pakistan, alors qu'aucune victoire militaire n'est possible plombe une économie américaine chancelante alors que la Russie se relève et que la Chine et l'Inde ne cessent de progresser. Dans ce contexte, la crise financière des banques américaines, aggravée par la crise politique de ces derniers jours, ne signe pas la fin du monde, ni celle du capitalisme, mais peut-être celle du néo-libéralisme et très certainement celle de l'impérialisme américain.
Serge LEFORT
30/09/2008
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