La gauche m'a poussé sur l'échafaud, la droite va me guillotiner, La Sociale
Le gouvernement vient de décider d’ouvrir le capital de La Poste. Quoiqu’en dise l’exécutif c’est bien un projet de privatisation qui s’organise. Le gouvernement argue d’une nécessaire adaptation de « l’entreprise » pour faire face à l’abandon du monopole prévu par l’Union Européenne, à l’horizon 2011. La gauche (P.S./P.C.) pousse des cris d’orfraie expliquant qu’on casse un service public. Pour cela elle s’associe à des syndicats pour revendiquer la mise en place d’un référendum d’initiative citoyenne. S’il ne s’agissait pas d’un sujet aussi grave, nous pourrions en rire.
L’initiative de la gauche oblige à s’interroger sur ses réelles motivations, défense d’un service public, qui d’ailleurs n’en est plus un depuis longtemps, ou simple action anti-Sarkozy ? Cette gauche fait comme si elle n’avait pas de responsabilité historique sur ce dossier.
Gérard Grunberg : «Il n’y a plus de pensée socialiste de l’Europe», EurActiv
Aujourd’hui le PS ne sait plus où il en est avec la question européenne. Il n’a plus de projet européen à proprement parler.
Le socialisme européen n’a plus de pensée européenne. Dans les grands partis européens, il y a vraiment un retour en arrière sur la question européenne: il n’y a plus ni projet politique, ni projet institutionnel.
Le cycle social-démocrate est aujourd’hui en grande difficulté en Europe: les Anglais vont perdre, les Allemands aussi, les Français n’ont pas encore gagné, les Italiens sont dans une situation très difficile et les Espagnols sont également mis en grande difficuté par la crise. Pourtant, il n’y a guère que les socialistes espagnols qui demeurent encore résolument pro-européens.
Avec la crise financière, la situation ne risque pas de s’arranger. La crise renforce l’idée des partis socialistes européens qu’il faut être à la fois nationaux et étatistes, ce qui ne va pas renforcer l’idée d’un projet européen.
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