La démarche du président afghan, Hamid Karzaï, qui a demandé à l'Arabie saoudite de servir d'intermédiaire avec le mollah Omar, le chef des talibans, contraint à fuir l'Afghanistan à l'automne 2001, est un aveu d'impuissance. Sous la protection des forces de la coalition internationale, les autorités afghanes n'ont pas réussi à établir leur pouvoir bien au-delà de la région de Kaboul. La construction d'un véritable Etat, au sens moderne du terme, se heurte aux divisions claniques ancestrales. Les chefs de guerre font la loi dans les provinces. Après avoir subi des échecs militaires, les talibans harcèlent les troupes de l'OTAN et les soldats afghans. L'"afghanisation" de la guerre, qui est l'objectif officiel affiché par la communauté internationale, marque le pas.
Commentaires : Cet éditorial est un aveu de l'échec de la guerre que poursuit la France en Afghanistan derrière les États-Unis.
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Comme l’explique un responsable britannique au numéro 2 de l’ambassade de France à Kaboul, « la présence, notamment militaire, de la coalition est partie du problème, non sa solution. Les forces étrangères assurent la survie d’un régime qui, sans elles, s’effondrerait rapidement » (cité dans Claude Angeli, « La réalité afghane que Sarko décide d’ignorer », Le Canard enchaîné, 1er octobre 2008). Tout le monde le reconnaît : la présence occidentale fait affluer là-bas des volontaires du monde musulman en nombre...
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