3 octobre 2008

Le "testament politique" d'Ehud Olmert

MOURTAZINE Andreï, Le "testament politique" d'Ehud Olmert, RIA Novosti
Dans une interview accordée au journal israélien Yedioth Ahronoth à l'occasion de Roch Hachana, le Nouvel an juif, le chef du gouvernement israélien s'est exprimé en ces termes: "Je dis ce qu'aucun dirigeant israélien n'avait dit auparavant: nous devrions nous retirer de presque tous les territoires, y compris de Jérusalem-Est et des hauteurs du Golan."

Pour la société israélienne, la question de Jérusalem-Est est bien plus sensible que la bande de Gaza, qu'Ariel Sharon remit en totalité aux Palestiniens il y a trois ans, ou que la Cisjordanie, aujourd'hui placée sous l'autorité de Mahmoud Abbas et, partiellement, d'Israël.

Aucun Premier ministre israélien ne peut résoudre les problèmes de la guerre et de la paix de façon autonome, sans l'accord de la Knesset. Or, obtenir ne serait-ce qu'une majorité simple au parlement israélien est quasiment impossible pour l'actuel chef de file du parti Kadima, Tzipi Livni, qui tente de rassembler une coalition parlementaire et qui n'est même pas encore Premier ministre. Seuls des hommes très charismatiques comme Ariel Sharon ou Yitzhak Rabin ont été en mesure de convaincre la Knesset qu'ils avaient raison. Une telle personnalité fait pour l'instant défaut sur l'Olympe politique israélien.

Les "mais" sont bien trop nombreux. Si bien que le "testament politique" du Premier ministre sortant Ehud Olmert devrait manifestement rester encore longtemps un chiffon de papier.


COOK Jonathan, Israël est-il devenu le ferment du terrorisme colonial juif ?, Info-Palestine
La violence dirigée contre la gauche juive culmine dans les périodes où l’extrême droite religieuse croit qu’un accord avec les Palestiniens n’est pas loin d’être conclu. Rabin a payé de sa vie le prix de la signature des Accords d’Oslo. De même, Mr Sternhell semble être la victime des mécontentements des colons devant les discussions qui se poursuivent entre le gouvernement et les Palestiniens pour un retrait partiel israélien de Cisjordanie.

Le mépris général des lois chez les colons de Cisjordanie a atteint de nouveaux sommets et fut marqué ce mois-ci quand les colons de Yitzhar ont commis ce qui fut largement qualifié de « pogrom » contre les Palestiniens du village voisin d’Asira al Qabaliya. Les colons ont été filmés tirant à balle réelle sur les villageois, mais la police n’a jusqu’ici mis personne en accusation.

Avec cette carence à faire appliquer la loi, l’extrême droite peut se livrer régulièrement et ouvertement à des activités en marge de la loi, souvent sans risquer sérieusement le châtiment. Beaucoup de ses dirigeants, tel Noam Federman, Itamar Ben GVir et Baruch Marzel, tous de Hébron, sont soupçonnés d’avoir des liens étroits avec le mouvement hors-la-loi Kach qui exige le nettoyage ethnique des Palestiniens de la région.

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