11 octobre 2008

Propagande de guerre

Manque d'argent pour les hélicoptères de l'Otan en Afghanistan, Reuters - Yahoo! Actualités
Les pays membres de l'Otan ne sont pas parvenus à rassembler assez de fonds pour envoyer des hélicoptères de combat supplémentaires en Afghanistan en appui à l'Isaf, apprend-on de source autorisée.

Commentaires : L'OTAN trouve pourtant un nouveau prétexte pour continuer la guerre en Afghanistan "la lutte contre le trafic de drogue". Prétexte quand on sait que
  • Les talibans avaient combattu ce trafic
    En 1994, l'Afghanistan est devenu le premier producteur mondial d'opium. En 1999, le pays produit 75% du stock mondial. Courant 2000, le régime des taliban interdit la culture de la drogue. Puis il y a le 11 septembre. Les Américains renversent les taliban et, dès le printemps 2002, l'Afghanistan produit de nouveau des milliers de tonnes d'opium in Afghanistan, aux sources de la drogue.
  • Le frère du président Hamid Karzaï est mêlé au trafic de drogue in AFP- Yahoo! Actualités.


  • Les coûts explosent et s'invitent dans la campagne [au Canada], Canoë
    Déjà très controversée, la participation canadienne à la guerre en Afghanistan a débarqué dans la campagne électorale, ce jeudi, avec la publication d'un rapport faisant état de coûts beaucoup plus élevés que les évaluations connues.


    Afghanistan : Européens et Américains doivent partir, Libération
    Nous sommes en Afghanistan pour combattre l’obscurantisme et la barbarie, pour apporter le bien-être et la civilisation.
    C’est du reste ainsi que les anciennes puissances coloniales justifiaient leur mainmise sur les pays d’Asie ou d’Afrique : elles y apportaient «la civilisation». Comme ces bienfaits accompagnent l’occupation et la soumission du pays, ils donnent l’impression de servir essentiellement de camouflage et d’excuse.

    Dans le même esprit, on dit aussi : nous sommes en Afghanistan pour défendre nos valeurs, républicaines ou universelles, les droits de l’homme, la justice et la paix, la liberté et l’égalité. Mais l’ingérence moderne au nom de la démocratie n’est pas plus légitime que celle, ancienne, au nom de la civilisation : dans les deux cas, les moyens utilisés compromettent les fins poursuivies.


    Négocier avec les talibans ? Huyghe
    Un rapport de 16 agences du renseignement, le National Intelligence Estimate, révélé par le Nex York Times dresse un bilan catastrophique de la situation afghane : faiblesse et corruption du pouvoir central, progrès des talibans soutenus par leurs homologues des zones tribales pakistanaises qui leur fournissent les sanctuaires indispensables à toute action de guérilla, expansion du trafic de l'héroïne - partiellement combattu du temps des talibans mais qui représente maintenant la moitié des revenus du pays. Dans ces conditions, difficile de croire à "l'afghanisation" du conflit (vous vous souvenez de la vietnamisation et de son efficacité face au vietcong ?), entendez la construction d'une armée nationale crédible obéissant à un pouvoir politique démocratique capable de prendre ses affaires en main et de remplacer progressivement les troupes étrangères.

    Les déclarations de l'amiral Mullen, l'officer américain de plus haut rang, qui annonce une aggravation de la situation dans le pays. Il exprimerait l'opinion de bon nombre d'officiers, à savoir que les USA ne pourraient plus soutenir l'effort de guerre, même par une méthode "à la Petraeus" en augmentant considérablement la présence sur place. Cela semble paradoxal si l'on songe que 42 pays (dont le nôtre) sont engagés sur place, mais les moyens occidentaux ne suffiraient pas, surtout en temps de crise, même en tablant sur une réduction des troupes US en Irak.

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