LE JOURNAL DE LA HAUTE MARNE
Les parlementaires américains ne sont pas vraiment chauds pour libérer un plan de sauvetage représentant la modique somme de 700 milliards de dollars. On les comprend. Ce plan revient stricto sensu à demander aux contribuables de mettre la main à la poche. D'une certaine manière, ce serait l'hommage de la vertu au vice. Difficilement acceptable.
SUD-OUEST
Le chef de l'Etat devrait procéder aujourd'hui, à Toulon, port de guerre, à un nouveau lancement d'anathèmes contre les malfrats du système capitaliste, responsables de la déroute actuelle, mais il pourrait bien, sans le savoir, atteindre au passage quelques amis de ses amis, de ceux, par exemple, qui fêtaient son élection au Fouquet's, un soir du printemps 2007. On ne sait jamais. (...) Aujourd'hui à Toulon, le président fustigera l'économie casino pratiquée par les banques d'investissement, mais le retour au réel auquel il invitera le capitalisme devrait lui rappeler qu'il a lui-même joué avec le feu en brûlant, sans résultat probant, quelques 15 milliards d'euros peu après son installation à l'Elysée. Lorsque les caisses sont vides, il est difficile de rassurer l'opinion. Et de faire la leçon au monde.
Naomi Klein critique la réaction à la crise financière, euro|topics
En période d'essor il est même utile de prêcher le laissez-faire puisqu'un Etat presque absent tolère la croissance des bulles spéculatives. Si celles-ci éclatent, cette idéologie devient un piège et on la range au placard, tandis que le 'grand gouvernement' accourt à l'aide. Mais que personne ne se trompe : l'idéologie sera ressortie dès que les actions de sauvetage seront achevées.
Autres articles
Commentaires : Les salariés paieront deux fois la crise financière. Laurence Parisot ne s'est pas privée de répéter son message: il faut protéger les entreprises pour sortir de la crise. Et pour cela, rien de tel que de s'attaquer au «fardeau fiscal et social qui pèse sur les entreprises», en diminuant les prélèvements obligatoires. (Libération - France-Inter - Dailymotion)
USA et Europe : confrontations de solutions pour sortir de la crise financière, Chronique Agora
Limiter le grand ménage aux seules banques ayant pignon sur rue à Wall Street ne résoudrait que la moitié du problème -- en étant optimiste. De nombreuses voix, et parmi les plus éminentes, s'élèvent pour réclamer plus de transparence. Mais aux Bermudes ou aux îles Caïman, la seule chose qui soit transparente, c'est l'eau des lagons et les cocktails à base de rhum ou de vodka.
Même en imaginant que le contribuable américain, européen ou chinois sauve les pauvres banques de l'Oncle Sam dans le besoin, cela redonnera-t-il un coup de fouet à la consommation outre-Atlantique ? Il est permis d'en douter. Le premier à le faire c'est Ben Bernanke et il l'a encore réaffirmé hier : la toile de fond macroéconomique est des plus sombre.
Les Européens prennent quant à eux leurs distances avec le Trésor US en expliquant qu'il n'est pas nécessaire d'envisager le rachat des actifs pourris pour soulager les banques. Ils estiment en outre que la priorité doit être accordée à l'amélioration de la régulation des marchés et au renforcement des ratios de solvabilité des établissements de crédit.
Joaquin Almunia critique le manque de transparence des institutions bancaires... mais il vaudrait mieux s'interroger sur les moyens de contrôler la nature des flux de capitaux transitant par des entités offshore.
CHANEY Eric, La récession mondiale est-elle évitable ?, Telos
En réalité, la cause première de la crise actuelle est l’excès d’endettement des ménages américains – leur dette a augmenté de près de 30% du PIB entre 2001 et 2007. A moins d’imposer une taxe inflationniste massive aux ménages, ce que la Réserve Fédérale ne tolèrera pas [...]. A ce stade, rien ne prouve que le plan Paulson suffise à financer la première étape de cette feuille de route.
Du point de vue de l’économie réelle, le reste du monde développé ne va guère mieux. L’Europe et le Japon sont probablement aussi entrés en récession, à la suite du choc d’offre entraîné par l’augmentation des prix des matières premières et de la raréfaction du crédit provoquée par la crise du crédit.
De l’origine de l’instabilité financière... (1/2), AgoraVox
Le passage d’un capitalisme fordiste, ou industriel, à un capitalisme financier se traduit entre autres par la modification des modes de régulation économique et institutionnelle. Cette évolution trouve sa source dans la mutation des modes d’accumulation. La montée en puissance des acteurs financiers et la constitution de marchés plus puissants ont mis à mal le système de Bretton Woods. L’accroissement des liquidités sur les marchés ne pouvait se combiner avec des changes fixes et la limitation de la mobilité des capitaux. De plus, la crise structurelle du capitalisme, traduit par la baisse de la productivité ainsi que la chute des taux de profit, a engendré une mutation radicale des modes d’accumulation. Il était nécessaire de renouer avec des taux de profit pour que le capitalisme puisse survivre. Les années 1970 sont caractérisées par une crise typique de ce mode de production comme l’a théorisé Marx. En effet, l’économie est entrée dans une situation de surproduction et les taux de profit diminuent. Ces deux processus, crise structurelle et accroissement de la sphère financière, ont joué sur l’évolution du modèle d’accumulation et de régulation.
Jean-François Jacq, ancien SDF, publie un second livre Hémorragie à l’errance - Génèse, AgoraVox
Mon travail d’écriture se doit d’être mené au quotidien. Il faut jeter, empoigner les mots, ne pas se compromettre, écrire au plus juste de ce que l’on est. Transparaître. La douleur de la vie est toujours forcément latente. Oui, j’ai été SDF. Plusieurs années. Sans domicile fixe. Ce mot n’est pas, dans ma bouche, une revendication, mais une interpellation permanente. Je vis au quotidien avec "ça". Marqué en moi, à tout jamais. Pire qu’au fer rouge.
Je prolonge ce que je parviens à publier via mon site où je mets en ligne mon journal de bord. Soit la continuation littéraire de mon errance.
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