Moscou et Kiev resteront "amis et partenaires"
En dépit de nombreux griefs réciproques, Moscou et Kiev envisagent toutefois de le prolonger par défaut, pour une nouvelle période de dix ans.
Il était facile de prédire que l'Ukraine et la Russie, en fin de compte, ne pousseraient pas l'affaire jusqu'à rompre un "grand" traité, un tel dénouement présentant des avantages pour les deux parties.
Gazprom en phase de pénétrer le marché américain du gaz
L'expansion de Gazprom en Amérique latine ne cesse de s'accélérer: le géant russe pourrait lancer son premier site de production de gaz liquéfié à l'étranger au Venezuela, lit-on mardi dans les quotidiens Gazeta et Vedomosti.
Certains experts estiment que la coopération avec d'autres fournisseurs de gaz aiderait le monopole russe à pénétrer le marcher américain.
Les analystes soulignent que le projet vénézuélien rapproche Gazprom d'un vieux rêve: participer à l'élaboration d'un projet de construction d'un système transcontinental de pipelines en Amérique latine qui réunirait le Venezuela, le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie en un réseau énergétique commun.
KRAMNIK Ilia, La guerre des hydrocarbures, RIA Novosti
De nombreux spécialistes sont prêts à chercher des "dessous énergétiques" dans la plupart des guerres du XXe siècle. Sans tomber dans le radicalisme, on peut cependant reconstituer, en effet, au fil des années, le rôle et l'importance des ressources énergétiques et de l'énergie dans les guerres.
Le rôle du pétrole se justifie également par l'histoire des conflits au Proche-Orient: les intérêts des grandes puissances ont transformé cette région en un foyer ardent de conflits où le premier prix est la "barrique pétrolière de la planète". Des "discussions" non moins houleuses ont eu lieu à l'époque autour du Vietnam, dans la zone économique duquel sont concentrées d'importantes réserves d'hydrocarbures. Ces débats se poursuivent encore de nos jours: les plus grands pays d'Asie du Sud-Est se disputent activement les parties du plateau continental riches en ressources naturelles.
C'est seulement en prenant conscience de cela que l'on peut comprendre les préoccupations des pays européens pour les livraisons de combustible en provenance de Russie. Les hydrocarbures fournis par les gisements de la mer du Nord, du Golfe persique et d'autres régions ne suffisent plus, depuis longtemps déjà, pour assurer un fonctionnement sans à-coups de l'économie européenne. Une telle interdépendance des deux parties suppose de modérer les discussions et de rapprocher les positions, quelle que soit la forme que prend ce rapprochement dans la bouche des hommes politiques et diplomates.
Sarkozy propose un "espace économique commun" entre la Russie et l'UE, AFP - Yahoo! Actualités
"C'est parce qu'elle veut la paix que l'Europe dit à la Russie qu'elle veut avoir avec elle des liens de solidarité, qu'elle veut bâtir avec elle un avenir partagé, qu'elle veut être son partenaire. Pourquoi ne pas construire, à l'échelle de tout le continent, un espace économique commun qui unirait la Russie et l'Europe ?", a déclaré M. Sarkozy.
"Je vous rappelle que la Russie nous vend 80% de son énergie, que ce qu'elle nous vend représente 40% de nos besoins (en énergie). N'avons-nous pas là un espace fantastique de collaboration et de travail en commun ?", a-t-il ajouté.
Pékin - Sotchi : même combat ? Retour sur la crise russo-géorgienne, AgoraVox
Force est de constater que la très grande majorité des médias occidentaux – états-uniens en premier lieu – a fait le choix de souligner, parfois jusqu’à la caricature, la virulence de la riposte russe, au point d’en arriver au fil des semaines à déformer totalement la réalité et à faire de Moscou l’unique agresseur. Sous la plume des journalistes, et par voie de conséquence dans une bonne part de l’opinion publique mondiale, la jeune démocratie géorgienne est la victime du terrifiant grizzly russe. Ce qui serait considéré dans un contexte différent comme un mensonge éhonté prend sur l’échiquier international les formes troubles d’une stratégie élaborée de manipulation psychologique et de désinformation.
Lorsque dans la nuit du 7 au 8 Août, vers 1h du matin Saakachvili décide de lancer l’offensive sur Tskhinvali, il compte vraisemblablement mettre un terme à deux semaines de tensions et d’escarmouches sanglantes via milices interposés entre ossètes et géorgiens et mise visiblement sur une victoire éclair pour rétablir la stabilité dans la région ; la justification officielle de l’opération militaire est d’ailleurs le « rétablissement de l’ordre ».
Si la Russie ne réagit pas – comme cela est déjà arrivé – il ne se sera passé rien d’autre qu’une opération de maintien de l’ordre en territoire ossète et abkhaze à un moment où l’attention médiatique est focalisée sur le début des Jeux Olympiques. Si la Russie décide de réagir militairement à l’offensive géorgienne, elle doit obligatoirement rompre la « trêve olympique » et risque de subir les foudres de la presse et de l’opinion publique mondiale, relayés par les inquiétudes des pays de l’ancien pacte de Varsovie (on a très vite parlé d’un risque de réaction en chaîne avec l’Ukraine et les Pays Baltes) et la réactivation étonnamment fertile des vieux démons de l’Europe (Münich).
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